Immobilier : les prix vont baisser de 5 % à 10 % d'ici 2012, selon Marc Touati

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En annonçant un possible rehaussement de la taxation des plus-values immobilières, la ministre de l'Economie « a peut-être sonné le glas de la flambée des prix immobiliers dans l'Hexagone » peut-on lire dans la dernière dernière étude de Marc Touati, Directeur de la recherche économique et financière chez Assya compagnie financière. Cette piste de réforme évoquée dans le cadre de la révision de la fiscalité du patrimoine qui consiste à taxer la plus-value réalisée sur la vente d'une résidence principale a eu l'effet d'une bombe dans le monde de l'immobilier. Qualifiée de mauvaise idée par de nombreux professionnels du secteur, la taxation de la résidence principale, à laquelle pourrait s'ajouter la fin de l'exonération d'impôt sur la plus-value dégagée sur les résidences secondaires au-delà de quinze ans, provoqueraient, selon eux, le blocage du marché.

La fiscalité au secours de la solvabilité des ménages

Mais d'après Marc Touati, l'annonce de la ministre de l'Economie pourrait avoir l'avantage de réduire le décalage « historique » et « dangereux » entre les prix des logements et les revenus des ménages. L'envolée des prix des logements constatée depuis les années 2000 a en effet sérieusement entamé la solvabilité des ménages recréant une bulle qui ne demande qu'à exploser.

Vers une baisse des prix des logements

C'est pourquoi Marc Touati annonce une correction du marché immobilier qui permettrait de « stopper cet excès ». Une baisse des prix renforcée par la remontée des taux d'emprunt mais aussi par l'embellie boursière qui sera de nature à rendre « la stratégie de refuge vers la pierre [...] moins pertinente. » estime Marc Touati qui dévoile ensuite son scénario pour les années à venir. « Avec des taux d'intérêt à dix ans d'au moins 4,3 % d'ici la fin de l'année, un Cac 40 vers les 4 500 et une augmentation, même modeste, de la fiscalité immobilière dès l'été prochain, les prix des logements paraissent donc promis à un mouvement de baisse. Dans un premier temps, celle-ci devrait rester limitée entre 5 et 10 % d'ici le printemps 2012. En revanche, si les élections présidentielles débouchent de nouveau sur une stratégie d'augmentation des dépenses publiques et de la pression fiscale, la baisse pourrait s'accélérer et dépasser les 20 % à l'horizon 2013. »

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