2011 est le bon moment pour investir dans le secteur pétrolier européen, selon Alexandre Andlauer, spécialiste du pétrole et du gaz au sein du cabinet indépendant d'analyse financière AlphaValue. Les pétroliers du Vieux Continent sont peu valorisés alors que les cours de l'or noir ne cessent de grimper. Le prix élevé du baril de brut permettra d'ailleurs aux compagnies pétrolières d'augmenter significativement leurs investissements cette année et donc d'accroître leur production dès 2012. Partant, Alexandre Andlauer estime que les 23 sociétés suivies par AlphaValue pourraient s'apprécier en moyenne de 15 % d'ici la fin de l'année.
D'après l'analyste financier d'AlphaValue, les compagnies pétrolières intégrées européennes, qui regroupent les activités de production et de raffinage, devraient mieux tirer leur épingle du jeu que les entreprises plus spécialisées. Bénéficiant d'une valorisation particulièrement attrayante, les pétroliers intégrés présentent un fort potentiel de hausse de leur cours. Dans cette catégorie, le français Total et l'italien ENI ont les faveurs d'Alexandre Andlauer.
Le métier du raffinage en Europe, malmené par les marchés boursiers ces deux dernières années, sort progressivement la tête de l'eau. La demande repart et les entreprises se restructurent pour pallier la surcapacité de production. L'expert d'AlphaValue considère que le raffineur Petroplus, dont le titre a déjà gagné 40 % depuis le début de l'année, est le mieux placé pour profiter de ce rebond.
Dopés par les cours élevés du pétrole, les prestataires de services pétroliers européens surperforment nettement les marchés boursiers depuis deux ans. Alexandre Andlauer attend des résultats en hausse de 30 % en 2011 pour le secteur. Le gérant estime toutefois que la marge d'appréciation est faible pour les sociétés pétrolières européennes, déjà bien valorisées.
Contrairement au pétrole, le gaz a vu ses cours s'écrouler depuis 2008. Si l'analyste d'AlphaValue anticipe un léger rétablissement des prix en 2011, il reste prudent sur le secteur du gaz. Selon lui, l'essor du gaz de schiste pourrait décupler les réserves mondiales et déstabiliser ainsi le marché du gaz. Il note cependant que les incertitudes sur cette matière première devraient avoir un impact limité sur les compagnies pétrolières.
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