En 2010, les épargnants ont succombé en masse au charme des SCPI. Ce placement qualifié de « pierre papier », car il permet d'investir dans la pierre sans pour autant devenir propriétaire d'un bien immobilier en direct, a plus que jamais suscité l'intérêt des particuliers. D'après les chiffres communiqués par l'Association française des sociétés civiles de placement immobilier (Aspim), en 2010, les sommes investies dans les 138 SCPI présentes sur le marché ont quasiment triplé et ont atteint le niveau historique de 2,46 milliards d'euros, contre seulement 869 millions en 2009. Une « performance sans précédent » d'après le représentant des SCPI, qui fait tomber un record vieux de 25 ans, qui avait permis aux sociétés civiles de collecter 1,75 milliard d'euros tout au long de l'année 1987.
Pour Arnaud Dewachter, délégué général de l'Aspim, plusieurs raisons expliquent l'ampleur de ce plébiscite des épargnants pour les SCPI, « ces [SCPI] cumulent à la fois les attraits de l'immobilier, valeur refuge par excellence dans un contexte d'incertitudes sur la nature de la reprise économique en 2011, et ceux de l'intermédiation, gage de professionnalisme et d'optimisation dans la gestion des intérêts des investisseurs ». La frilosité des épargnants vis-à-vis des placements boursiers a sans doute également favorisé cet engouement particulier pour les SCPI en 2010.
Cette collecte exceptionnelle a aussi été soutenue par l'attrait porté au dispositif scellier l'an dernier. Car peut-être que vous ne le saviez pas mais certaines SCPI permettent même de profiter des réductions d'impôts réservées à l'investissement immobilier, telles que le dispositif scellier ou malraux. Les porteurs de parts de SCPI peuvent alors profiter des avantages de l'immobilier sans avoir à supporter les responsabilités d'un propriétaire. Une aubaine que les investisseurs ont su saisir puisque les sommes versées en 2010 sur des SCPI scellier culminent à 930 millions d'euros et ont bondit de 90 % par rapport à 2009, tandis que les SCPI « classiques » ont de leur côté drainé 1,50 milliards d'euros, soit quatre fois plus qu'en 2009. L'Aspim confirme la « confiance des investisseurs dans les SCPI « classiques », fonds d'épargne immobilière qui privilégient l'immobilier de bureaux, de commerce et d'entreprises et délivrent un rendement élevé et pérenne, et dans les SCPI « fiscales » qui investissent dans les marchés résidentiels dynamiques, dans une optique de long terme. »
En 2010, la rentabilité moyenne des SCPI a montré quelques signes de faiblesse mais reste honorable. Les SCPI qui tirent leurs revenus de la location des biens qu'elles détiennent, affichent un rendement annuel moyen de 5,6 %, contre 6,05 % en 2009. A quoi peut-on attribuer cette baisse, alors que le montant des dividendes par part détenue est resté stable d'une année sur l'autre. En fait, le rendement des SCPI est égal au rapport entre les revenus d'une part et la valeur actuelle de la part et comme en 2010 la valeur moyenne des parts de SCPI a augmenté, cela a eu pour effet de réduire mécaniquement le rendement des SCPI de 0,40 point entre 2009 et 2010. Mais au final les revenus versés aux détenteurs de parts n'ont pas diminué. Ainsi, l'Aspim estime que ce rendement « demeure particulièrement élevé dans le paysage actuel de l'épargne. Conjugué avec la faible volatilité des SCPI, il permet à ces dernières d'afficher un couple rendement-risque très attractif. »
En guise de conclusion Patrick de Lataillade, président de l'Aspim, a déclaré que « ces remarquables performances confirment que les SCPI sont désormais un acteur majeur du marché immobilier. Elles encouragent la réflexion sur la nécessaire modernisation de leurs règles de gestion, dans le respect des qualités de sécurité et de transparence qui fondent leur succès. »
L'Aspim oublie de préciser pas que ce succès ne doit pas faire oublier que le poids des SCPI par rapport à des placements tels que l'assurance-vie et le livret A reste marginal. Fin 2010, la capitalisation des SCPI représentait 22,3 milliards d'euros (+ 18 % par rapport à 2009), quand dans le même temps, l'assurance-vie mobilisaient 1.330 milliards d'euros et le livret A 195,3 milliards d'euros.
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