L'Irlande reste le maillon faible de la zone euro

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L'Irlande, qui a dû recourir en novembre 2010 à un plan d'aide de 85 milliards d'euros de l'Union Européenne et du FMI afin de sauvegarder son système bancaire, peine à redresser son économie. Son PIB a reculé au quatrième trimestre 2010 de 1,6 % par rapport au troisième trimestre. Sur l'ensemble de 2010, la richesse crée s'est contractée de 1 %, après avoir reculé de 7,6 % en 2009. Le marasme se poursuit donc pour le « Tigre celtique », qui a vu son PIB chuter de 14,6 % depuis le dernier trimestre 2007, comme le remarque Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management. Selon lui, l'activité du quatrième trimestre a essentiellement été plombée par le commerce extérieur. « Après 3 trimestres de forte hausse, les exportations irlandaises se sont réduites alors que les importations étaient stables ». « La situation irlandaise reste très fragile » aux yeux de Philippe Waechter, qui observe que « la demande interne s'est contractée en 2010 avec une contribution de -5.6 %. La consommation ne rebondit pas et l'investissement continue de se contracter rapidement. Ce sont ces deux secteurs qui subissent l'ajustement de l'économie irlandaise. » Du coup, la conjoncture en Irlande est « très dépendante de ses exportations pour engendrer une impulsion susceptible de créer une dynamique plus favorable. » Le chef économiste de Natixis Asset Management note toutefois que « depuis le début de l'année, les indicateurs d'enquête PMI/Markit sur l'Irlande s'améliorent nettement, notamment en raison de nouvelles commandes à l'exportation qui progressent très rapidement. » Un signe encourageant pour Philippe Waechter, qui estime que « si l'environnement extérieur reste favorable, l'économie irlandaise pourrait en tirer partie pour stabiliser sa dynamique interne, permettre son ajustement puis repartir de l'avant. »

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