Bilan hebdo : Paris rattrapé par le Japon, la zone euro et l'inflation

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Le CAC 40 repasse sous les 4.000 points

Le CAC 40 ne sera pas parvenu à aligner une quatrième semaine consécutive de hausse. Mis à mal par l'aggravation de la crise au Japon, les interrogations autour de la dette souveraine en zone euro et la montée de l'inflation, l'indice phare est repassée sous la barre des 4.000 points, à 3.974,48 points, suite à un repli hebdomadaire de 2,15 %.

L'accident de la centrale nucléaire de Fukushima aussi grave que celui de Tchernobyl

La situation dans le nord-est du Japon, sinistré vendredi 11 mars par un violent séisme suivi d'un tsunami, ne s'améliore pas. La région a subi plusieurs répliques du tremblement de terre, dont les secousses se sont fait ressentir jusqu'à la capitale, Tokyo. Surtout, l'accident survenu au sein de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi a été réévalué au niveau 7, rang maximal de l'INES (échelle internationale des événements nucléaires) atteint uniquement par la centrale de Tchernobyl auparavant. Outre les conséquences humanitaires et sanitaires, cette crise nucléaire va peser lourd sur l'économie japonaise, qui devra probablement faire face à des pénuries de courant pendant plusieurs mois. Le Fonds Monétaire International a d'ailleurs abaissé de 1,6 % à 1,4 % ses prévisions de croissance du PIB japonais en 2011.

La dette irlandaise à un cran de la catégorie spéculative

La zone euro a également dû affronter ses démons. Le problème de la dette souveraine a refait surface sur fond de craintes d'une nécessaire restructuration des dettes portugaise et grecque. Des appréhensions renforcées vendredi par l'agence de notation Moody's, qui a dégradé de deux crans, à Baa3, la note de la dette souveraine de l'Irlande, qui ne se trouve plus qu'à un cran de la catégorie spéculative. L'agence, qui a invoqué des perspectives économiques moins favorables, a également estimé que le coût de sauvetage des banques allait être alourdi à cause des résultats des derniers stress tests.

Pas d'accalmie sur les prix

Le deuxième souci majeur de la zone euro est l'inflation, qui a accéléré en mars à 2,7 %, nettement au-dessus de l'objectif de 2 % fixé par la Banque Centrale Européenne (BCE). Pékin continue lui aussi à se débattre avec l'inflation. Les efforts réalisés ces derniers mois par la Banque centrale de Chine pour contenir les prix n'ont pas empêché l'économie chinoise de s'emballer, avec une croissance de 9,7 % au premier trimestre et une inflation de 5,4 % en mars, au plus haut depuis 2008. La Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED), qui a de nouveau insisté sur les pressions inflationnistes dans son Livre Beige, n'a pas donné de répit aux investisseurs, qui se sont tournés vers les valeurs refuges pour se protéger contre la hausse des prix. Du coup, l'once d'or a atteint vendredi le montant record de 1.479,35 euros tandis que l'once d'argent a culminé à 42,225 dollars, du jamais vu depuis 1980 !

Schneider Electric plonge suite aux spéculations sur un rachat de Tyco International

Les valeurs du CAC 40, en revanche, ont été boudées, dans l'ensemble, par les investisseurs. Schneider a plongé de 9,55 % alors que des rumeurs se sont ébruitées autour d'un projet de rachat de l'américain Tyco International, spécialiste de la sécurité électronique. De son côté, Renault, qui a perdu 6 %, a été tourmenté par sa « fausse affaire » d'espionnage, qui a notamment entraîné la démission du directeur général adjoint Patrick Pélata. En outre, la recommandation moins favorable de Crédit Suisse, de « surperformance à en ligne », sur le secteur automobile, a affecté le groupe ainsi que son concurrent Peugeot, qui a glissé de 5,19 %. Autres grandes perdantes de la semaine, les banques ont été malmenées par les inquiétudes autour de la dette souveraine en zone euro. Société Générale et Crédit Agricole ont cédé respectivement 5,49 % et 5,10 %, suivies de BNP Paribas (-4,75 %) et Natixis (-4,69 %).

Le marché salue le chiffre d'affaires de Danone

Certaines valeurs ont toutefois pu sortir de l'eau. Danone s'est distingué avec une hausse de 3,71 % qui a récompensé un chiffre d'affaires au premier trimestre supérieur aux attentes, à 4,75 milliards d'euros, soit une croissance de 19,6 %. Alcatel Lucent a grimpé de 3,26 % alors que Morgan Stanley est passé de « pondération en ligne » à « surpondérer » sur le titre, avec un objectif à 5 euros (contre 4,06 euros vendredi 15 avril). Essilor International s'est également bien comporté avec une appréciation de 2,84 %.

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