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C'est peut-être dur à croire mais c'est sur les actions qu'il faut être

18/04/2011 - 09:42 - Sicavonline - Vincent Bezault


C'est peut-être dur à croire mais c'est sur les actions qu'il faut être

Bernard Aybran (Invesco AM) voit dans les actions un réel potentiel

Difficile de convaincre tous ceux qui ont eu l'amère expérience d'essuyer deux krachs boursiers en moins de dix ans que les actions constituent la classe d'actifs la plus attrayante du moment mais pour Bernard Aybran, directeur de la multigestion d'Invesco Asset Management, c'est bien sur les marchés actions que les investisseurs doivent se placer. Car les bénéfices des entreprises seront de nouveau bons. Ils devraient même dépasser aux Etats-Unis les niveaux records de 2007 ! De quoi militer pour un marché actions haussier en 2011...

Bernard Aybran, qu'est-ce qui vous rend, vous, le directeur de la multigestion d'Invesco Asset Management, si confiant dans les actions ?

Les bénéfices. Tout simplement. Les entreprises marchent sur l'eau actuellement et leurs profits seront a priori d'une qualité exceptionnelle cette année. Il est prévu qu'en 2011 que ceux des sociétés américaines dépassent les sommets précédemment atteints en 2007. De surcroît, les bénéfices de 2011 seront réalisés alors que les bilans sont plus sains qu'il y a quatre ans. Les sociétés se sont désendettées et accessoirement la dette qui leur reste est beaucoup moins lourde à porter car elle leur coûte moins cher, la plupart des groupes ayant pu renégocier le prix de leur dette et se refinancer à des taux plus bas.

Comment expliquer cette ampleur des profits au sortir d'une crise de 2008/09 qui s'avère l'une des sévères de l'histoire de l'économie moderne ?

Le bénéfice n'est jamais que la différence entre les ventes et les coûts. Vous avez deux façons de l'accroître: soit vous augmentez vos ventes, soit vous diminuez vos coûts. Durant 2009 et une grande partie de 2010, les sociétés cotées ne se sont attelées qu'à une tâche : baisser drastiquement leurs coûts qu'il s'agisse des coûts de personnel, des coûts financiers, puisque la dette a été renégociée avec des taux d'intérêt plus bas, ou des investissements, car si, à chiffre d'affaires inchangé, vous ne faites pas d'investissement votre profit augmente. C'est ce qui s'est passé, et pour l'heure, je note que les dépenses d'investissements ne sont toujours pas reparties tambour battant en Europe et aux Etats-Unis, où, du reste, ce n'est pas fortuit, les entreprises américaines affichent aujourd'hui les trésoreries les plus importantes depuis 1960 ! En 2011, les bénéfices devraient encore croître, et plutôt significativement, car les sociétés ont tellement abaissé leur point mort qu'un euro de chiffre d'affaires en plus se traduit aujourd'hui quasiment par un euro de marge en plus. Les profits me paraissent même actuellement totalement immunisés contre tout ce qui peut se passer dans les économies où ils sont domiciliés, dans la mesure où ils sont le fruit non pas de la croissance mais d'une gestion au cordeau.

Immunisés, sauf si la pression fiscale sur les entreprises s'accroissait...

Oui mais cela n'en prend pas le chemin. Afin de résoudre l'épineuse équation des finances publiques, les Etats dans leur ensemble baissent les prestations sociales et augmentent tous les impôts, excepté un : l'impôt sur les sociétés.

Que les bénéfices des entreprises tutoient de nouveaux sommets est plutôt de nature à favoriser la bourse. Mais est-ce que celle-ci n'a pas déjà anticipé ces prochains records de profits ?

Je vous répondrais positivement si je croyais à la théorie de l'efficience des marchés, selon laquelle tout ce qui est connu figure déjà dans le prix des actions. Ce n'est pas le cas. Même si les indices actions ont progressé assez significativement depuis le début de l'année, les valeurs européennes ne valent toujours qu'entre 10 et 11 fois leurs bénéfices, alors qu'elles assurent en moyenne des dividendes incroyables compris entre 3 % et 4 % ! Et ces dividendes ne sont en rien menacés puisqu'ils sont servis par des sociétés avec des bilans sains. J'ajouterai que si l'on considère le niveau de couverture des dividendes, c'est-à-dire si l'on rapporte le bénéfice distribué aux actionnaires au bénéfice total de l'entreprise, on se rend compte que les entreprises en ont gardé sous le pied et n'ont en général aucune raison de réduire leurs dividendes. Elles ont au contraire les moyens de se montrer généreuses. Par conséquent, la valorisation des actions milite clairement pour une bonne année boursière si le redressement de la conjoncture se poursuit, ce dont nous avons déjà des signes patents sur le marché de l'emploi en Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis où le taux de chômage bien qu'encore élevé a reculé de 10 % à 8,8 % en moins de six mois !

2011 sera donc pour vous une année de marché haussier ?

J'aurai la faiblesse de le croire. Et j'avancerai un argument supplémentaire en faveur de cette hypothèse. Durant tout le premier trimestre, les investisseurs ont croulé sous une avalanche de nouvelles imprévisibles et plutôt stressantes du point de vue de leurs répercussions économiques possibles, qu'il s'agisse des révoltes dans le monde arabe, de la guerre en Lybie et du tremblement de terre au Japon et de la catastrophe nucléaire qui en a découlé. Les actions se sont pourtant bien comportées. C'est symptomatique d'un changement de mentalité. Nous sommes clairement passés de « on vend sur rebond » à « on achète sur repli ». Et quand les investisseurs achètent sur repli, c'est d'ordinaire comme cela qu'ils créent un marché haussier. Entretien réalisé par Vincent Bezault

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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