Vers la catastrophe boursière ?

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Aurel Bgc plante le triste décor : «Les marchés sont de nouveau entrés en zone de fortes turbulences en ce début de mois de septembre. Les chiffres de l'emploi US ont mis le feu aux poudres vendredi dernier, ravivant les craintes des investisseurs sur les perspectives économiques. » Mais dans les mois à venir, c'est surtout la crise de la dette européenne qui risque d'occuper leur attention : les avancées dans ce domaine sont fragiles, et le risque de catastrophe menace.

La fin d'année sera tendue

« Plusieurs rendez-vous importants auront lieu cette semaine en Europe et plus généralement dans la deuxième moitié de l'année avec les validations successives du plan de sauvetage à la Grèce par les Parlements nationaux, » annonce-t-on chez CM-CIC Securities. Les investisseurs, dans l'attente de la validation globale du plan d'aide, peuvent consciencieusement ronger leur frein : « Si chaque validation sera une étape de passée en plus, chaque obstacle pourrait se révéler être une véritable catastrophe. » Les experts de CM-CIC Securities rappellent donc que « les Européens devront faire preuve de volontarisme, ce qui n'est malheureusement toujours pas le cas. En effet, pendant que la Finlande négocie les garanties contre son soutien à la Grèce, la Slovaquie annonce qu'elle pourrait ne pas voter le plan d'aide avant la fin de l'année. » Aussi les prochains mois s'annoncent-ils chaotiques sur les marchés boursiers.

La France et l'Allemagne incertaines

Alors que de petits pays européens rechignent à payer, on pourrait s'attendre à ce que le couple franco-allemand donne l'exemple. Mais si organiser des sommets est une chose, faire passer à l'expression d'une volonté l'épreuve de la machine politique en est une autre : on attend « le vote du Parlement allemand le 23 septembre. Mais avant que ce dernier ne puisse se prononcer, il faudra que la Cour constitutionnelle rende [mardi] son verdict sur le premier plan de sauvetage pour la Grèce et sur le FESF, » soulignent les spécialistes de CM-CIC Securities. Ces derniers affichent leur manque de sérénité : « Si nous attendons une validation de la part de la Cour constitutionnelle, une décision contraire ou une modification des accords passés seraient une catastrophe pour la zone euro. L'Allemagne étant la clé de voûte du dispositif, une moindre implication de sa part à travers des limitations dans sa capacité d'action pourrait remettre en cause tout l'édifice bâti depuis un an. » L'incertitude est la même en France, où la majorité se divise sur les mesures d'austérités, même si le vote du plan de sauvetage à la Grèce est soutenu par la majorité comme par l'opposition. « Si la France veut crédibiliser sa notation et éviter de devenir une nouvelle source d'inquiétude pour la zone euro, elle a l'obligation d'obtenir des résultats et donc le gouvernement [a l'obligation] de ne pas reculer. Un pas arrière, comme l'a fait l'Italie, serait un très mauvais message envoyé aux investisseurs, » estime CM-CIC Securities.

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