Attention aux excès d'optimisme (CM-CIC Securities)

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Un excès flagrant d'optimisme

Le jugement des experts de CM-CIC Securities est sans appel : « Les anticipations que le FESF verrait ses moyens décuplés dans le cadre de nouvelles décisions entre Européens la semaine prochaine, anticipations qui ont porté les indices actions depuis deux jours, nous semblent très optimistes. » Il y a, selon CM-CIC Securities, de quoi s'interroger sur les rumeurs qui ont causé une « forte progression des marchés actions européens hier (Stoxx Euroope 600 : +4,37% ; CAC 40 : +5,74%). »

Le plus dur reste encore à venir pour le FESF

Pour CM-CIC Securities, il s'agit de savoir raison garder, et de ne pas se précipiter sur le premier indice positif en provenance des pays de la zone euro : « Si plusieurs signes encourageants ont eu lieu ces derniers jours, notamment avec la validation des accords du 21 juillet par la Slovénie hier, les obstacles majeurs vont arriver dans les prochains jours. » « Une première étape importante sera le vote de la Finlande aujourd'hui, qui devrait être positif selon les dernières déclarations du gouvernement, » précisent-t-ils. Mais, comme on peut s'y attendre, l'Allemagne demeure le plus gros morceau : « Le moment clé aura lieu demain avec le vote du Bundestag. La coalition d'Angela Merkel se morcèle progressivement et les déclarations sur un nouveau renforcement du FESF ont été très mal accueillies. Nous considérons actuellement que les prises de position allemande sont biaisées par ce vote et que nous n'en saurons plus sur les véritables intentions d'Angela Merkel qu'après cette étape. Nous restons toutefois très dubitatifs sur la volonté allemande de porter un risque plus important avec une augmentation de la taille du FESF. »

Schäuble, le briseur de rêves des marchés

Ultime argument en faveur de son analyse pointant un excès d'optimisme des marchés, CM-CIC Securities rappelle le fait que «le ministre allemand des Finances est monté au créneau aujourd'hui [mercredi] pour mettre un terme aux rumeurs d'accroissement de la capacité du FESF, idée qu'il a qualifié de « stupide ». Il a pointé du doigt la menace qu'une telle solution ferait peser sur la note des pays triple AAA. Si ces derniers venaient à être dégradés, c'est l'ensemble du mécanisme qui s'effondrerait et le résultat serait catastrophique. De plus, ce type de supposition complique les négociations avec le Parlement allemand qui est déjà réticent à l'idée de valider les accords du 21 juillet qui renforcent la taille et les pouvoirs du FESF. Ces rumeurs, même si elles portent les marchés à court terme, ne sont pas en mesure d'adresser structurellement les difficultés de la zone euro, » selon Wolfgang Schäuble.

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