La hausse du pétrole ne s'explique pas que par la demande

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« L'amélioration récente des perspectives de l'économie mondiale a joué en faveur des prix du pétrole et du cuivre. Toutefois, la hausse beaucoup plus prononcée du pétrole ces derniers temps semble indiquer que d'autres facteurs que la demande sont à l'œuvre. Ces derniers mois, les prix des matières premières industrielles, pétrole et cuivre notamment, ont été soutenus par une amélioration globale des statistiques économiques mondiales, en particulier aux États-Unis. Les mesures de relance des principales banques centrales, en particulier les dernières décisions de la BCE, ont également soutenu les prix des actifs réels. Mais en termes de performance relative, les deux [matières premières] affichent des divergences importantes. En février, le prix du cuivre n'a gagné que 1 %, à 8 493 USD la tonne, tandis que celui du pétrole s'est envolé de plus de 10 % sur la même période, à 122 USD le baril. D'autres facteurs que la demande ont donc une influence notable. Les intervenants sur le marché du pétrole craignent de plus en plus qu'un conflit entre Israël et l'Iran perturbe gravement l'offre d'or noir. L'Iran est le deuxième producteur de pétrole de l'OPEP et le troisième exportateur mondial. Les prix du pétrole et du cuivre ont subi de plein fouet les inquiétudes des marchés en août et en septembre 2011 concernant la situation de la zone Euro et des perspectives de la croissance mondiale, mais l'incidence sur les prix du métal rouge s'est révélée bien plus marquée. En outre, si le prix du pétrole s'est assez vite redressé, celui du cuivre - considéré comme un indicateur avancé beaucoup plus fiable de la conjoncture économique mondiale - n'a pas encore récupéré le terrain perdu en août et en septembre 2011. Ainsi, si la forte hausse des cours du pétrole ces derniers mois ne reflète pas simplement la demande mondiale, elle pourrait finir par avoir un impact fortement négatif sur cette dernière. La hausse récente des cours rapproche les marchés d'un « point d'inflexion » à partir duquel le niveau des prix commence à peser sur la demande mondiale en réduisant la confiance des ménages et l'activité industrielle. »

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