Immobilier : nouvelle hausse des prix à Paris et en banlieue sur fond de marché déprimé

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Après avoir stagné en février, les prix des logements à Paris et en banlieue parisienne sont repartis à la hausse, selon les deux derniers baromètres mensuels des prix de l'immobilier résidentiel à Paris et en Ile-de-France publiés par MeilleursAgents.com. L'analyse des promesses de vente signées en avril 2012 par le réseau confirme en effet le retour de la hausse des prix à Paris et en banlieue.

Les prix à Paris et en banlieue ne baissent plus depuis trois mois

Après avoir progressé de 1 % au mois de mars, les prix des logements dans la capitale française ont grimpé de 0,3 % en avril. Même constat pour la petite couronne qui enregistre une nouvelle hausse de 0,2 % en avril après avoir progressé de 0,3 % en mars, et alors que le mois dernier, les prix en grande couronne affichaient une baisse de - 0,9 %, ils sont désormais en progression de 0,6 %.

Volume des transactions en chute libre

Des hausses de prix difficiles à entendre alors que la majorité des spécialistes du secteur immobilier font état d'une baisse, dont les très sérieux notaires, et que le marché immobilier est proche du blocage. « Le nombre de transactions est en chute de 35 à 40 % selon les quartiers et les villes de banlieue. » indique Sébastien de Lafond le président et fondateur de MeilleursAgents.com qui explique très simplement ce paradoxe entre la paralysie du marché et l'augmentation des prix immobiliers.

Comment expliquer l'augmentation des prix dans un marché immobilier quasiment bloqué ?

Ce renchérissement des prix pour le moins surprenant s'explique « une fois de plus par la nature des biens qui se vendent et par la baisse des taux d'emprunt, on emprunte aujourd'hui à 3,5% sur 20 ans contre 4% il y a 3 mois. Seuls les produits sans défaut au bon prix et les petites surfaces faciles à louer se vendent. Le reste du marché, les biens courants affichés trop chers ou présentant un quelconque défaut, ne se vendent pas. Les rares acheteurs sont extrêmement exigeants et fuient au moindre doute, » commente Sébastien de Lafond. De nombreux vendeurs peinent à trouver preneur pour leur logement, soit parce qu'ils sont trop gourmands, soit parce que leur bien présente des défauts et « les propriétaires de grandes surfaces repoussent leurs projets d'achat-revente et bloquent ce marché. » constate le président de MeilleursAgents.com. » L'évolution des prix s'appuie donc sur une faible partie des logements mis en vente et cache en réalité « une baisse potentielle des prix des logements qui ne trouvent pas preneur aujourd'hui. » affirme le sélectionneur d'agences immobilières. La hausse des prix s'explique également, selon le réseau, par le « retour relatif des investisseurs à la recherche de petites surfaces de moins de 350.000 euros. Leur demande [NDLR : celle des investisseurs] dope légèrement ce segment du marché dont les prix progressent à Paris de 0,9 %. » ajoute MeilleursAgents.com qui n'envisage pas de changement à court terme.

Quels changements attendre ?

« La faible activité du marché s'explique avant tout par un contexte économique national et international plus qu'incertain. Sauf changement extrêmement rapide du contexte économique, rien ne permet d'anticiper une évolution sensible du marché avant plusieurs mois. Quoiqu'il advienne, les agents immobiliers doivent s'attendre à un marché durablement restreint et difficile, » conclut Sébastien de Lafond qui n'anticipe pas de changements avant la fin de l'été voire l'automne 2012.

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