Moteur essentiel de l'économie, le secteur immobilier est-il sur le point de caler ? Les derniers chiffres des notaires, qui, faut-il le rappeler, s'appuient sur les ventes signées en au premier trimestre 2012, ne sont guère encourageants. A Paris et plus largement en Ile-de-France, les notaires jugent que « le début de l'année est sur le plan de l'activité immobilière une période atypique, marquée par les conséquences des échéances électorales, des réformes fiscales, mais surtout par l'assombrissement du climat économique. » L'alourdissement de l'imposition des plus-values sur les résidences secondaires et les logements locatifs au 1er février 2012 ont conduit de nombreux propriétaires inquiets à s'empresser de vendre leur bien au cours du mois de janvier. Du coup, le volume des ventes a été artificiellement dopé mais il ne faut pas s'y tromper, « la dynamique du marché a changé. » précisent les notaires. Les acheteurs sont plus exigeants et de plus en plus réticents à se lancer, les délais de vente sont donc beaucoup plus longs. D'ailleurs les mois de février et de mars ont été beaucoup plus moroses. Ce sursaut d'activité en début d'année n'a donc pas eu d'impact direct sur le ralentissement des prix, que les notaires qualifient de graduel mais général. Toutefois, les notaires se disent surpris de la résistance des prix à Paris, « après une augmentation dont le rythme en 2010 et 2011 était totalement déraisonnable ».
A Paris au 1° trimestre 2012, le prix au m² des appartements anciens s'établit à 8 260 euros, contre 8 370 euros au 3° trimestre 2011 et 8 350 euros au 4° trimestre. On retrouve cependant toujours 7 arrondissements au dessus des 10 000 euros / m², en-tête desquels le 6e arrondissement reste le plus cher de la capitale et le seul au dessus des 12 000 euros /m². Les arrondissements les plus abordables sont le 19e (6 580 euros /m²) et le 20e (6 910 euros /m²). En variation trimestrielle, seuls 5 arrondissements progressent encore et 15 sont en baisse, allant jusqu'à -5,8% dans le 6ème arrondissement. La baisse est amorcée mais reste modérée. D'ailleurs sur un an, les prix sont toujours en progression de 7% du 1er trimestre 2011 au 1er trimestre 2012. D'après leur prévision, le prix moyen au m² devrait s'établir autour de 8.200 euros le m² à la fin du mois de juillet, soit une diminution de 2 % par rapport au plus haut constaté en novembre 2011 (8.380 euros).
Du côté des perspectives, les notaires sont assez pessimistes et se demandent quelles seront les prochaines épreuves que le marché immobilier aura à traverser. S'ils reconnaissent que l'ajustement des prix qui avaient à Paris atteint des niveaux inquiétants est souhaitable, les notaires constatent « qu'offre et demande peinent désormais à se rencontrer. » D'après les notaires, « Le logement reste incontestablement perçu comme un placement sûr, un besoin reconnu et une valeur refuge. » Mais les notaires craignent que « les obstacles objectifs se sont accumulés pour les candidats à l'achat, qu'ils achètent pour eux-mêmes ou pour investir. »
Même s'ils commencent à s'assagir, les prix restent toujours très élevés et la solvabilité des ménages est toujours au centre de toutes les préoccupations. A cela s'ajoute, un rétrécissement de l'accès au crédit même si les taux ont récemment légèrement baissé. Enfin, « la situation de beaucoup de ménages (revenus, emploi...) demeure préoccupante et pèse sur la confiance. » jugent les notaires En outre, le marché a perdu certains de ses moteurs (PTZ +, Scellier...) et pour les notaires « cela se traduit déjà dans les chiffres. » « Si les difficultés à se loger en Ile-de-France sont susceptibles de différer ou de limiter les ajustements face à une valeur-refuge qui conserve tout son intérêt, le contexte extérieur est particulièrement défavorable. » concluent les notaires Paris Ile-de-France.
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