L'horizon s'assombrit sur le marché immobilier selon les notaires

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La morosité devrait dominer le marché de l'immobilier en 2012, indique le Conseil Supérieur du Notariat (CSN) dans sa dernière note de conjoncture. L'organisation tablait dans sa précédente note, du printemps dernier, sur deux scénarios possibles pour cette année, « l'un catastrophe, l'autre moins pessimiste. » Elle retient désormais ce dernier, « gris plutôt que noir, surtout en raison du bas niveau des taux d'intérêt qui semble devoir durer. » Néanmoins, demeure de mise le diagnostic fait alors par les notaires d'une entrée « dans un nouveau cycle tant pour l'immobilier ancien que pour le neuf, avec une baisse des volumes et une évolution des prix dans l'ancien bien différente de ce que nous avions observé depuis l'année 2000, à l'exception du « trou d'air » de 2008/2009. »

Immobilier : baisse d'environ 15 % des ventes dans l'ancien en 2012

Les transactions dans l'immobilier diminueraient d'environ 15 % en 2012, pour s'établir à un peu plus de 700.000 cette année. « Cette moyenne cachera toutefois des différences substantielles suivant les territoires : la baisse des volumes devrait être plus accentuée à Paris intra-muros et d'une manière générale en Ile-de-France. » D'ailleurs, le CSN constate un recul de 25 % des ventes d'appartements anciens dans la capitale entre février et avril derniers, par rapport à la même période de l'année 2011. Les régions du Nord, de l'Est et du Centre connaîtraient, elles, une baisse des volumes. « Inversement, des métropoles dynamiques comme Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nice ou Toulouse devraient enregistrer des baisses de volumes inférieures à 15 % », selon les notaires.

Immobilier : une hausse modérée des prix possible à Paris en 2012

Dans ce contexte, comment les prix vont-ils évoluer ? Le CSN ne donne pas de moyenne globale mais fournit des indications par territoire. Ainsi, à Paris intra-muros, s'il est possible que la variation des prix soit « très légèrement négative [...] à la condition que les volumes de transactions reprennent, [...] l'analyse des avant-contrats [...] confirme une baisse des volumes devant entraîner une hausse modérée des prix. » Dans les grandes métropoles régionales, les prix des appartements anciens devraient se contracter faiblement. Dans le neuf, les notaires prévoient une chute de 20 % des ventes en 2012, au cas où le dispositif d'investissement locatif Scellier ne serait pas remis en cause avant la fin de l'année, comme l'a suggéré la ministre du Logement Cécile Duflot. Le CSN n'envisage pas de diminution des prix sur ce marché, sans exclure cependant « des baisses ponctuelles [...], en vue de réduire le stock. »

Immobilier : 2013 est l'année de tous les dangers

2013 fait figure d'« année de tous les dangers. » Sans fournir de prévisions, trop aléatoires compte tenu des incertitudes économiques et législatives, les notaires mettent en exergue trois risques pesant sur le marché de l'immobilier. L'évolution de la conjoncture figure au premier rang de leurs inquiétudes. « Les taux d'intérêt resteront-ils bas ? La croissance va-t-elle repartir et, permettra-t-elle d'inverser la courbe du chômage et celle du moral des ménages, qui en dépend dans une large mesure », se demandent les notaires. Les modifications de la fiscalité patrimoniale et immobilière suscitent aussi leurs craintes. « Quel dispositif succèdera au Scellier ? La taxation des plus-values [immobilières] sera-t-elle aménagée », s'interroge le CSN. Ce dernier s'alarme enfin des effets de plusieurs réformes gouvernementales du secteur du logement, notamment sur l'encadrement des loyers, les conditions de mise en copropriété d'immeubles entiers ou les rapports locatifs.

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