Ben Bernanke, le président de la FED
Les marchés espèrent le lancement par la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) d'un troisième assouplissement quantitatif (QE3). Le discours de rentrée de Ben Bernanke à Jackson Hole pourrait permettre d'en savoir plus à ce titre. Sur le plateau de Sicavonline, Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo Securities, estime que la perspective inquiétante du fiscal cliff, ou mur budgétaire, que risque de heurter l'économie américaine en 2013, doit susciter bien plus l'attention.
En 2010, le lancement par la Réserve fédérale américaine (FED) d'un deuxième Quantitative Easing (QE2) avait fait bondir les bourses. Ce souvenir fait naître l'espoir, chez les investisseurs, d'un prochain assouplissement quantitatif (QE3). Ils guetteront ainsi dans le discours de rentrée de Ben Bernanke, le président de la FED, vendredi 31 août à Jackson Hole, les signes avant-coureurs d'une telle action.
Pour Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo Securities, la question du retour de la planche à billets fait oublier l'essentiel. « Le vrai sujet, en matière de politique économique aux Etats-Unis n'est pas monétaire, il est budgétaire. Un choc budgétaire est dans les tuyaux pour le 1er janvier prochain », rappelle-t-il. La croissance américaine pourrait se heurter contre le fiscal cliff, ou mur budgétaire, composé d'un ensemble de hausses de prélèvements et de baisses des dépenses au niveau fédéral. « Le tour de vis pourrait être de l'ordre de 3,5 % à 4 % du Produit intérieur brut (PIB). », remarque Bruno Cavalier.
D'ailleurs, poursuit l'économiste, le Bureau du budget du Congrès (CBO) a récemment publié « un rapport montrant que si les Etats-Unis connaissent un choc de cette ampleur-là, il y aura une contraction du PIB [en 2013]. »
Un accord avant la fin 2012 entre Républicains et Démocrates, les deux principales forces politiques américaines, permettrait d'empêcher que le fiscal cliff brise la reprise outre-Atlantique. « On se souvient qu'il y a un peu plus d'un an maintenant, on a perdu plusieurs mois autour des débats sur le relèvement du plafond de la dette publique. Au bout du compte, effectivement, le plafond a été relevé. Mais [cette discussion] a créé plusieurs mois d'incertitude, d'attentisme. Je crois qu'il va se produire exactement la même chose », estime Bruno Cavalier, pour qui un terrain d'entente ne devrait être trouvé qu'après le 1er janvier. Car à l'orée des élections présidentielle et législatives du 4 novembre, un accord tient de l'impossible, selon l'économiste, « surtout depuis le choix par Mitt Romney [le candidat Républicain à la Maison Blanche] de Paul Ryan comme colistier. Paul Ryan a une position extrêmement stricte, il n'est pas du tout prêt au compromis, il a d'ailleurs contribué à l'enlisement du débat budgétaire il y a un an et demi. » Bref, tous les ingrédients sont réunis pour semer l'inquiétude sur les marchés. « Des annonces d'assouplissement à la marge de la Banque centrale peuvent faire du bien », mais l'incertitude budgétaire mérite bien davantage l'attention, conclut Bruno Cavalier.
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