En cette rentrée, les courtiers immobiliers peuvent être satisfaits. Les barèmes des taux immobiliers continuent d'enregistrer des baisses. D'après empruntis.com, les taux accordés pour des prêts sur 15 ans et 20 ans ont encore respectivement perdu 0,05 point et 0,10 point, portant les taux moyens à 3,45 % et 3,80 %. Même son de cloche du côté du directeur général de meilleurtaux.com, Hervé Hatt, « Comme attendu, le mouvement de baisse des taux se poursuit pour le mois de septembre avec de nouvelles décotes pour les meilleurs profils pouvant aller jusqu'à 0,30 point. On peut ainsi obtenir aujourd'hui, sous certaines conditions, 2,88 % sur 15 ans ou 3,15 % sur 20 ans, soit des taux inférieurs aux plus bas historique d'octobre 2010 » Néanmoins, ces professionnels constatent que les banques accordent de plus en plus d'importance au profil de l'emprunteur et à la durée de son prêt. « Voulant éviter les évolutions à l'espagnole ou à l'américaine et, ce faisant, protéger les emprunteurs, les banques deviennent de plus en plus prudentes sur les durées de 25 à 30 ans » explique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole d'Enprumtis.com.
Son concurrent, le courtier meilleurtaux.com précise qu'« en septembre, une part croissante de banques adapte ses taux en fonction des durées et des profils. Parmi les nouveaux barèmes reçus, si 46 % affichent des baisses de taux de 0,16 % en moyenne et jusqu'à 0,30 point pour certaines, Elles sont ainsi 27 % à diminuer leurs taux uniquement sur certaines durées (souvent 20 ans et moins) et 15 % à ne les baisser que sur les très bons profils, les remontant de 0,05 point pour les autres. 12 % les laissent inchangés. » Partant, la société de courtage meilleurtaux.com estime que ce nouveau reflux des taux sur 20 ans (3,70 % en septembre 2012 contre 4,25 % en septembre 2011) entraîne une baisse de la mensualité de 58 euros pour un crédit de 200 000 euros sur 20 ans et une économie sur le coût total de près de 14 000 euros.
Une discrimination positive confirmée par Maël Bernier. « Nous obtenons toujours d'importantes décotes au cas par cas, en deçà des barèmes bancaires que nous recevons » observe la directrice de la communication d'Empruntis.com.
Les banques sont néanmoins prêtes à faire des efforts pour attirer de nouveaux clients présentant des dossiers plus fragiles. Actuellement en conquête de clientèle en ce mois de septembre traditionnellement riche en transactions immobilières, certaines banques remettent en avant les crédits à taux mixtes, fixes sur une courte durée (7 ans généralement) puis révisables capés, destinés principalement aux primo-accédants. On peut ainsi obtenir par exemple un taux de 3,15 % sur 20 ans, contre 3,55 % en taux fixe dans la même banque. « Les crédits à taux mixtes sont très avantageux pour les jeunes qui sont souvent amenés à revendre leur bien au bout de quelques années pour s'agrandir. Ils sont en outre peu risqués car le gain lié à l'écart de taux sur les premières années du prêt est tel que, même si les taux augmentent d'un demi-point à l'issue de la période fixe, l'emprunteur est gagnant » analyse Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez meilleurtaux.com. A en croire Maël Bernier, ces taux mixtes ou semi-fixes présentent également un intérêt pour tous ceux qui savent qu'ils devront revendre dans les 10 ans suivant leur achat.
Malgré cette détente sur les taux, la directrice d'Empruntis.com reste en alerte. « Le mois de septembre peut être considéré à « hauts risques » car les relations interbancaires se tendent davantage et si, pour l'heure, le robinet du crédit n'est absolument pas fermé, à moyen terme rien ne dit que la situation ne pourrait pas changer », prévient Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole d'Empruntis.com.
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