Crédit immobilier : l'attractivité des taux ne suffit pas à relancer le marché

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Tous les observateurs s'accordent à dire que, depuis le début de l'année, les taux des crédits immobiliers ont fortement chuté. D'après les calculs du courtier meilleurtaux.com, entre septembre et janvier 2012, le taux moyen sur 15 ans ressort en recul de 0,74 point, contre une baisse de 0,52 point sur 25 ans. « Cette année, jusqu'à un tiers des banques ont procédé certains mois à des évolutions de taux différentes selon les durées de crédit, privilégiant les baisses sur les durées de 15 et 20 ans et la stabilité, voire la hausse, pour les taux sur 25 ans ou 30 ans, le cas échéant. En moyenne, les taux ont donc davantage baissé sur les durées les plus courtes sur lesquelles les banques veulent se positionner et être les plus compétitives » analyse Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez meilleurtaux.com.

Globalement stables en octobre, les taux de crédit immobilier sont très bas

En octobre, parmi les nouveaux barèmes reçus par le courtier meilleurtaux, 30 % affichent encore des baisses de taux, de 0,10 point en moyenne mais jusqu'à 0,25 point pour certains. 7 % des banques diminuent leurs taux uniquement sur 15 ans et 20 ans, les laissant stables au-delà. La majorité des barèmes (63 %) restent inchangés ce mois-ci, après deux mois de fortes baisses. Le taux moyen ressort tout de même en baisse à 3,61 % sur 20 ans contre 4,31 % en janvier. « En octobre, on assiste à une stabilisation des taux car de nombreuses banques nous ont envoyé des barèmes en baisse jusqu'à la fin du mois de septembre. Ainsi, aujourd'hui 52 % des banques proposent des taux inférieurs à 3,60 % sur 20 ans alors qu'elles n'étaient qu'1 % à le faire avant l'été. Si certaines pourraient encore diminuer leurs taux de crédit d'ici à la fin de l'année sur les durées courtes, le mouvement général de baisse a désormais un potentiel limité » explique Hervé Hatt, directeur général de meilleurtaux.com.

Des taux bas qui profitent à un petit nombre d'acheteurs

Mais dans le même temps, la production de crédits s'effondre. D'après le dernier communiqué de l'Observatoire Crédit Logement, elle aurait ainsi reculé de 26,2 % en un an. Le bon sens veut qu'une baisse significative des taux d'emprunt, telle que celle qu'on observe depuis début 2012, soutienne la demande de crédit. Or, d'un côté vous avez des ménages de moins en moins solvables, du fait des prix de l'immobilier et de la fin du PTZ + dans l'ancien et de l'autre des banques contraintes par la réglementation d'être de plus en plus sélectives. Du coup, les taux sont à des niveaux historiquement bas mais ne profitent qu'à un nombre très restreint de ménages encore solvables disposant d'un apport. Le marché immobilier est bel et bien gelé. Reste à espérer qu'il se réchauffe rapidement.

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