(AOF) - Accor a dévoilé jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 1,3% au deuxième trimestre à 1,46 milliard d'euros et en repli sur les six premiers mois de l'année, en baisse de 1,8% en données publiées à 2,58 milliards d'euros notamment à cause d'un marché hexagonale "pénalisé" par les taxes, notamment par la hausse de 3 points de la TVA en vigueur depuis le premier janvier 2014, et une activité "morose" selon le groupe. Le groupe hôtelier affiche une hausse de 5,7% du chiffre d'affaires en données comparables à 582 millions d'euros sur l'ensemble du semestre, avec de fortes progressions sur les zones Amériques (+10,8%), Méditerrannée-Moyen-Orient-Afrique (+10,1%), Europe du Nord, Centrale et de l'Est (+5,0%). Le pôle baptisé HotelServices, dont l'activité est exclusivement dévolue à la gestion des hôtels enregistre une progression du volume d'activité de 5%, hors effets de change à 5,7 milliards d'euros, soutenue par le développement des marchés émergents. Dans le même temps, le second pôle du groupe hôtelier, HôtelInvest, enregistre une hausse de 1,6% du chiffre d'affaires en données comparables à 2 286 millions d'euros. Sébastien Bazin, Président-directeur général de Accor, souligne les bonnes performances de ces deux pôles dans un communiqué. "L'activité de Accor au premier semestre est positivement orientée malgré un marché français qui reste pénalisé par le poids des taxes. HotelServices poursuit son développement sur les zones à forte croissance et HotelInvest conforte sa place de 1er investisseur hôtelier en Europe avec l'acquisition de 97 hôtels récemment finalisée en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas. "
Les points forts de la valeur
- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 43 % du marché (hors France, 34 % également) ; - Activités réparties en deux pôles, Hôtel Services regroupant les hôtels en franchise, soit 42 % des revenus, et HôtelInvest, pour les hôtels détenus en propre ou par des investisseurs ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économiques (Ibis, Adagio), revenus à moins de 40 % du chiffre d'affaires, le milieu de gamme (Novotel, Mercure pour 45 % environ), et le haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Expansion en Asie-Pacifique où se concentrent la moitié des projets d'ouverture ; - Structure financière solide.
Les points faibles de la valeur
- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Exposition négative au real brésilien et au dollar australien ; - Sensibilité à l'économie européenne, notamment en France où la hausse de la TVA handicape le groupe qui a du mal à imposer ses prix ; - Montée en puissance des OTAs (Online Travel Agency) qui assurent plus de 10 % des ventes de chambres, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Part trop faible (15 % environ) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial.
Comment suivre la valeur
- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et une nouvelle organisation par marques en Europe ; - Avancée de l'objectif de 50 % des revenus dans les BRIC en 2016, contre 23 % en 2012 ; - Modernisation du système de réservation directe qui assure la moitié des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Spéculations récurrentes sur une cession de la chaîne française HôtelF1et, à moyen-terme, de la branche Sofitel ou d'Ibis Chine ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par les fonds Colony/Eurazeo (30 % des droits de vote), le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.
Hotellerie et loisirs
Pour 2014, l'OMT prévoit une croissance de 4 à 4,5% du nombre de touristes. En France les parcs de loisirs abordent de nouvelles thématiques, alors que les grands parcs historiques, comme Disneyland Paris, le Parc Astérix, le Puy du Fou, ou le Futuroscope se sont déjà imposés comme des destinations touristiques majeures. Ainsi, le projet de Parc Spirou se précise. Un ambitieux projet de parc aquatique devrait également voir le jour avec le complexe de Beaulieu-Lac de Monteux, près d'Avignon. D'autres projets sont à l'étude, comme un parc autour de Napoléon en Seine-et-Marne. Les collectivités locales jouent un rôle actif dans le développement de ces parcs, qui peuvent constituer de formidables opportunités en termes de développement et d'aménagement. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 43.19 EUR | ||||||||
Date du cours | 27/03/2024 | ||||||||
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