- Des mesures de justice sociale pour apaiser les frondeurs - La confirmation de l'abandon de l'objectif des 3% de déficit pour 2015 - Une inertie du CAC 40 et du marché de la dette française - La confirmation du règne des partis Il est fort improbable qu'on assiste à une mauvaise surprise dans la foulée de la deuxième déclaration de politique générale de Manuel Valls, les politiques de la Vème République n'ont pas, on le sait, pour habitude de se saborder aussi facilement. Il est important de rappeler que le mouvement des frondeurs, bien qu'ayant une indéniable visibilité médiatique, reste marginal. Il s'agit, dans bien des cas, d'élus de circonscriptions qui sont de véritables déserts industriels et où le FN a de grandes chances de gagner encore du terrain dans les prochaines années. Leur seule carte à jouer vis-à-vis des électeurs est de mettre en avant, en quelque sorte, leur brevet de socialisme. En l'absence de séisme politique, il faudra donc surtout analyser le discours qui ne devrait pas marquer un tournant politique et économique décisif. L'exercice consistera surtout à effectuer un savant dosage entre l'annonce de mesures sociales, on parlera de « justice sociale », et la réaffirmation de l'engagement de consolidation des finances publiques. Ce discours confirmera l'abandon de l'objectif des 3% de déficit pour 2015. Ce ne sera en rien un acte fondateur de la législature puisque, déjà, plus personne ne croyait dès le printemps dernier que le gouvernement soit en mesure de l'atteindre dans le temps imparti. En le repoussant à 2017, l'exécutif prend peu de risques, puisqu'on voit mal comment il pourrait échouer de nouveau avec une telle prolongation, et il retrouvera au passage une marge de manœuvre budgétaire pour envoyer des signaux positifs aux classes les moins favorisées avant les régionales et les cantonales. Ce traditionnel saupoudrage pré-électoral pourrait d'ailleurs apaiser en partie les frondeurs puisque leurs électeurs seront les premiers concernés par les mesures de justice sociale du gouvernement Valls. Pour rappel, il faudra s'abstenir de voir dans un quelconque frémissement du CAC 40, dans la foulée du discours de politique générale, une réaction aux propos du Premier ministre. Depuis bien longtemps, le CAC 40 et le marché de la dette française n'évoluent plus en fonction des atermoiements de la politique française. En revanche, on pourra, une nouvelle fois, regretter l'absence de consensus national afin de redresser le pays. Le discours de politique générale montrera la persistance de clivages politiques sur des questions économiques et budgétaires qui devraient, pourtant, réunir au-delà des partis. A cet égard, une citation du Général de Gaulle prononcée lors du Discours de Bayeux du 16 juin 1946 est toujours aussi éclairante : « La rivalité des partis revêt chez nous un caractère fondamental, qui met toujours tout en question et sous lequel s'estompent trop souvent les intérêts supérieurs du pays ». Christopher DEMBIK, Analyste chez Saxo Banque
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