FIP, SOFICA et FCPI : trois placements de « saison » pour minorer son impôt

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Avant de juger de l'opportunité de céder ou non aux sirènes de la défiscalisation, un investisseur doit avant tout déterminer son ou ses principaux objectifs tout comme sa résistance face au risque.

Car investir dans des placements tels que les FIP, SOFICA et les FCPI n'est pas dénué de risques, dans le sens où, contrairement à un fonds en euros ou un livret, l'investisseur n'est pas assuré de récupérer sa mise de départ.
Ceux qui ne supportent pas l'idée de perdre une partie de leur investissement ont donc tout intérêt à ne pas se laisser aveugler par l'avantage fiscal.

Gravés dans le Code général des impôts (CGI), les avantages fiscaux attachés aux FIP, FCPI et SOFICA, aussi intéressants soient-ils, ne peuvent à eux seuls motiver le choix d'investir dans des parts de FCPI, de SOFICA et/ou de FIP.
Avant de se lancer, mieux vaut comprendre ce que l'on achète et quels gains potentiels peut-on espérer en retirer. Car là est bien l'essentiel.

Diversification et défiscalisation

Investir au travers de FIP, de FCPI et de SOFICA, produits décorrélés des marchés financiers, permet de diversifier son patrimoine tout en s'octroyant une réduction d'impôt sur le revenu.

Les investisseurs prêts à prendre quelques risques, plus ou moins maitrisés, selon les produits de défiscalisation, sont en échange immédiatement récompensés par l'avantage fiscal. Au-delà de ce gain quasi-instantané, l'épargnant est en droit d'espérer valoriser son capital.

C'est à ce moment-là que s'opère une scission entre d'un côté les FIP / FCPI et de l'autre les SOFICA.

Investir dans les PME ou dans le cinéma ?

Les FIP et FCPI collectent des fonds auprès des épargnants afin de les injecter dans des PME pour les aider à grandir. Les performances passées de certains FIP et FCPI prouvent qu'il est possible de valoriser son investissement, sans même prendre en compte la réduction d'impôt.

C'est un peu plus compliqué du côté des SOFICA. Les SOFICA participent au financement de productions cinématographiques et audiovisuelles. L'objectif des gestionnaires de SOFICA n'est pas de faire fructifier les sommes qui leur sont confiées mais de préserver le capital investi, afin, si possible de le restituer à l'épargnant à la liquidation de la SOFICA. Pour éviter de prendre trop de risques, une partie des investissements sont sécurisés par le biais du mécanisme de l'adossement. L'adossement consiste à acheter des droits d'exploitation à des sociétés de production, avec garantie de rachat à échéance. Ce filet de sécurité limite les risques mais aussi les gains. Du coup, le CNC interdit aux SOFICA d'adosser plus de 50 % de leurs investissements.

SOFICA : jusqu'à 6.480 € de réduction d'impôt

Malgré cette limite, la performance des SOFICA repose essentiellement sur l'avantage fiscal. L'acquisition de parts de SOFICA permet de bénéficier d'une réduction d'impôt à la souscription pouvant aller jusqu'à 6.480 € (36 % x 18.000€), à condition d'investir 18.000 euros et de disposer de revenus annuels d'au moins 72.000 euros. En outre, la réduction d'impôt obtenue grâce aux SOFICA n'est que partiellement soumise au plafonnement global des niches fiscales de 10.000 € profitant d'un plafonnement spécifique étendu à 18.000 €.

Pour profiter de cet avantage, l'épargnant doit s'engager à conserver ses parts pendant au minimum 6 ans, sous peine de devoir le rembourser. De toute façon, il n'existe pas de marché secondaire pour ce type d'investissement, faisant des parts de SOFICA un placement illiquide.

Les FIP et les FCPI, on l'a vu, sont potentiellement plus rémunérateurs que les SOFICA mais l'avantage fiscal est un peu moins intéressant.

FIP & FCPI : une réduction de 18 %

L'année de souscription, le particulier investisseur s'offre une réduction d'impôt sur le revenu égale à 18 % du montant investi, dans la limite de 12.000 euros pour une personne seule ou de 24.000 euros pour un couple (mariage ou pacs), soit une économie fiscale de 2.160 ou 4.320 euros.

En cumulant FIP et FCPI, les contribuables peuvent toutefois bénéficier, pour une même année, d'une économie d'impôt globale allant jusqu'à 4.320 ou 8.640 euros, selon leur situation familiale. Contrairement à l'avantage fiscal offert par l'investissement en SOFICA, celui tiré des FIP et des FCPI est soumis au plafonnement global des niches fiscales fixé à 10.000 euros par an et par foyer fiscal.

A l'instar de SOFICA, les parts de FCPI et de FIP doivent être conservées pendant au moins 5 ans. En pratique, il faut compter 8 à 10 ans d'immobilisation des sommes investies sans porte de sortie.

Face à l'abondance des produits de défiscalisation disponibles sur le marché, l'investisseur doit faire preuve de sagacité pour éviter les trop grandes déconvenues.
Il faut toutefois mettre le turbo en cette fin d'année et se décider rapidement car les produits de défiscalisation doivent être souscrits avant la fin de l'année pour profiter des avantages fiscaux sur l'impôt à payer en 2015. C'est encore plus vrai pour les SOFICA. Les parts de SOFICA sont des produits distribués en très petit nombre. Il est donc fortement recommandé de s'y prendre dès l'ouverture des souscriptions pour espérer obtenir des parts.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.