VINCI va diviser par deux le nominal de son action

14/05/2007 - 08:29 - Option Finance

(AOF) - L'assemblée générale mixte des actionnaires de Vinci réunie le 10 mai 2007, a approuvé, dans sa partie extraordinaire, la division de la valeur nominale des actions de la société par deux et, en conséquence, l'échange de chacune des actions actuelles de 5 euros nominal contre deux actions nouvelles de 2,50 euros nominal et de même jouissance. Cette opération permettra d'accroître la liquidité du marché du titre en favorisant son accès à de nouveaux actionnaires, et notamment aux actionnaires individuels. La division du nominal sera effective le 17 mai 2007. A cette date, le nombre des actions composant le capital social sera multiplié par deux et le titre se négociera sur la base d'un cours divisé par deux. Cette opération sera réalisée sans frais, sans formalité et sans perte de droit pour tous les actionnaires de Vinci. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Assemblée Générale Mixte (AGM)

L'assemblée générale mixte est la réunion simultanée d'une assemblée générale ordinaire et d'une assemblée générale extraordinaire.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 2000 de la fusion de la SGE et de Groupe GTM, Vinci est le numéro un mondial des concessions, de la construction et des services associés. Présent dans plus de cent pays, le groupe est organisé autour de quatre pôles opérationnels: Vinci Concessions, Vinci Energies, Vinci Routes (Eurovia) et Vinci Construction. En décembre 2005, Vinci a été désigné par l'Etat pour la reprise de sa part de 50,4 % dans le groupe d'autoroutes ASF, pour un prix de 50 euros par action. Fort de l'acquisition d'ASF, il table sur un chiffre d'affaires tournant autour de 26 milliards d'euros plutôt que de 25 milliards, et ce malgré la cession des activités de services aéroportuaires dont le chiffre d'affaires s'élevait à 500 millions d'euros. Xavier Huillard, directeur général de Vinci, constate une croissance de 6% des recettes d'ASF et d'Escota et de plus de 7% chez Cofiroute. Vinci Park devrait enregistrer une hausse de 5 à 6%. A la surprise générale, début janvier, François Pinault, via sa holding Artémis, a pris 5,1% du capital de Vinci. S'il s'agit officiellement d'un simple investissement financier amorcé depuis quelques mois.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a de quoi séduire les investisseurs : avec un capital très éclaté, il a déjà été au cœur de rumeurs de rachat par LBO. - La dynamique du marché de la construction et l'essor des PPP (Partenariats Public Privé) sont autant d'atouts dans les mains du groupe. - Les fondamentaux du groupe sont excellents. L'acquisition d'ASF a renforcé le profil du groupe qui dégage désormais un peu moins des 2/3 de son Ebit et de son cash-flow opérationnel à travers les concessions. - La société dispose d'un portefeuille d'activités très diversifié, qui lui permet de réduire sa sensibilité aux cycles économiques. En outre, les activités de concessions, très fortement renforcées par l'acquisition des ASF, assurent des revenus récurrents. - Dans l'activité Construction, Vinci est très sélectif, privilégiant les marges, c'est-à-dire les contrats rentables, au détriment des volumes. - Le groupe mène une politique active de distribution de dividende et de rachat d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le caractère très morcelé de son actionnariat. En effet, François Pinault avec 5% de participation est devenu l'actionnaire principal du groupe, obtenant ainsi un siége au conseil. - Le groupe n'est pas encore assez implanté dans les pays en forte croissance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité Construction de Vinci est notamment sensible à l'évolution du secteur BTP, ainsi qu'à l'évolution des dépenses de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, comme l'ensemble du secteur du BTP, ainsi qu'à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Dans le sillage de l'acquisition des ASF, Vinci va lancer d'ici quelques mois une augmentation de capital qui ne devrait pas excéder 30 % du montant total de l'opération (8,9 à 9,1 milliards d'euros).