GFI Informatique : Sandell Asset Management détient 5,29% du capital

14/05/2007 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - La société Sandell Asset Management, basée aux Iles Caïmans, agissant pour le compte des fonds Castlerigg Master Investments et CGS, a déclaré à l'AMF avoir franchi en hausse les seuils de 5% du capital et des droits de vote de GFI Informatique. Ce franchissement de seuils résulte d'acquisitions sur le marché d'actions. Sandell Asset Management détient maintenant 5,29% du capital et des droits de vote de la SSII. "Sandell Asset Management agissant de concert avec CGS, et Castlerigg Master Investments n'exclut pas de se renforcer dans le capital de GFI Informatique au gré des opportunités de marché" a déclaré la société de gestion à l'AMF. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

AMF (Autorité des marchés financiers)

L'autorité des marchés financiers est née du rapprochement de la COB, du CMF et du CDGF (conseil de discipline de la gestion financière). Créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, cette nouvelle structure a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation des marchés. L'AMF a quatre missions principales, réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Ses compétences s'étendent aux opérations et informations financières, aux produits d'épargne collective, aux marchés, aux professionnels, sur lesquels elle peut exercer des contrôles ou lancer des enquêtes.

Franchissement de seuil

Acte par lequel une société dépasse à la hausse ou à la baisse un certain pourcentage dans le capital d'une autre société. Ces dépassements sont définis par les autorités de marché et imposent une publication de la part de l'acquéreur ou du cédant. Ces seuils sont fixés par paliers à 5 %, 10 %, 15 %. A partir d'un certain seuil, la société agissant sur le capital est tenue de déclencher une offre publique (d'achat, de retrait.).

ACTIVITE DE LA SOCIETE

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en œuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le Groupe compte plus de 30 agences en France et 9 filiales étrangères. Première étape d'un nouveau plan triennal, GFI Informatique a annoncé, en décembre 2005, l'acquisition des sociétés Adelior et Actif, l'ensemble représentant un chiffre d'affaires annuel de 75 millions d'euros et un peu plus de 1.000 salariés.

FORCES ET FAIBLESSES

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge et un retour à la croissance. Son PDG, Jacques Tordjman, affiche l'objectif de redevenir, en 2008, un des groupes les plus performants du secteur. - Le titre bénéficie d'un attrait spéculatif lié à l'effet de levier attendu suite aux cessions et au plan d'économie. De plus, son président Jacques Tordjman, proche de la retraite, qui n'a jamais exclu un rapprochement avec un autre acteur du secteur, pourrait aussi envisager à une cession du groupe après son redressement.

Les points faibles de la valeur

- Le niveau de marge d'exploitation de GFI Informatique est tombé à un très bas niveau par rapport aux normes du secteur et le groupe a publié en 2004 un résultat net négatif pour la première fois de son histoire. - Le groupe n'a pas atteint une taille critique en Europe, particulièrement en Allemagne, UK, Suisse et Benelux. L'Italie, également en difficultés, et l'Allemagne semblent sur la voie du redressement. GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.