Alors que la bataille judiciaire et boursière fait rage entre Eiffage et son prétendant espagnol Sacyr Vallehermoso, le patron de ce dernier s'explique ce matin dans 'Le Figaro'. Luis Fernando del Rivero, président de Sacyr, affiche ainsi sa confiance : "je n'imagine pas que l'Autorité des marchés financiers puisse bloquer notre offre, qui est très attractive pour les actionnaires".
Il dément formellement au passage agir de concert avec les autres actionnaires espagnols qui sont entrés récemment dans le capital du groupe de BTP français. "Je ne sais pas (pourquoi ils ont investi dans Eiffage), je ne connais pas tous ces investisseurs. D'après mes informations, ils n'ont pas tous acheté leurs titres entre mars et avril 2007, comme on veut nous le faire croire", a estimé le dirigeant espagnol, qui par ailleurs, tend la main à la Caisse des Dépôts, actionnaire à 5% d'Eiffage, en espérant "dans le futur nouer des liens commerciaux avec elle dans les concessions".
Le président de Sacyr défend aussi la solidité financière du groupe de BTP et de concessions, malgré sa dette de 18 Milliards d'Euros. "La somme des actifs de chacune de nos branches, valorisée par un expert indépendant, est de plus de 30 Milliards d'Euros - hors construction et services -, soit nettement supérieure au montant de la dette. La seule exception est la compagnie pétrolière Repsol dont nous détenons 20% depuis octobre 2006". Ce dernier investissement, qui présente actuellement une moins-value, pourrait obliger Sacyr à déposer des garanties supplémentaire auprès de ses banques créancières, en titres Testa (filiale de Sacyr) si le cours de Repsol descendait sous les 22 Euros (il cote actuellement 25,45 Euros) et en liquide, si le titre plongeait sous 11 Euros, "ce qui paraît peu probable", a précisé Luis Fernando del Rivero.
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