CAP GEMINI : Morgan Stanley a franchi en baisse les seuils de 5%

18/05/2007 - 17:14 - Option Finance

(AOF) - Morgan Stanley a déclaré à l'AMF avoir franchi en baisse, le 4 mai 2007, les seuils de 5% du capital et des droits de vote de Cap Gemini. Morgan Stanley détenait alors à cette date 3,77% du capital et des droits de vote de la SSII. Ce franchissement de seuils a résulté notamment d'opérations de prêts emprunts de titres. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

AMF (Autorité des marchés financiers)

L'autorité des marchés financiers est née du rapprochement de la COB, du CMF et du CDGF (conseil de discipline de la gestion financière). Créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, cette nouvelle structure a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation des marchés. L'AMF a quatre missions principales, réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Ses compétences s'étendent aux opérations et informations financières, aux produits d'épargne collective, aux marchés, aux professionnels, sur lesquels elle peut exercer des contrôles ou lancer des enquêtes.

Franchissement de seuil

Acte par lequel une société dépasse à la hausse ou à la baisse un certain pourcentage dans le capital d'une autre société. Ces dépassements sont définis par les autorités de marché et imposent une publication de la part de l'acquéreur ou du cédant. Ces seuils sont fixés par paliers à 5 %, 10 %, 15 %. A partir d'un certain seuil, la société agissant sur le capital est tenue de déclencher une offre publique (d'achat, de retrait.).

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini propose à ses clients une gamme complète de prestations organisées autour de quatre métiers : le conseil en management, l'intégration de systèmes et applications informatiques, l'infogérance et les services informatiques de proximité. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000, de Transiciel en 2003 et de Kanbay en 2006.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Capgemini affiche désormais un visage bien différent de celui de la rentrée 2004 durant laquelle le groupe avait sans doute touché le fond. L'année 2006 a été marquée par une croissance à deux chiffres ainsi que par une nette amélioration des marges. - L'effectif total de l'entreprise semble désormais plus en adéquation avec le niveau d'activité, après les restructurations effectuées ces dernières années. - Le groupe a entamé un rééquilibrage de son portefeuille de clients au profit de secteurs moins sensibles aux cycles. - Le rachat de l'indien Kanbay a permis à Capgemini de prendre une longueur d'avance sur ses concurrents européens dans le domaine de l'offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts).

Les points faibles de la valeur

- Capgemini exposé au dollar, dans lequel il facture 30% de ses ventes. - L'activité conseil et intégration de systèmes, plus sensible à la conjoncture, représente encore plus de la moitié du chiffre d'affaires. L'activité d'Infogérance (près de 40% des revenus) monte toutefois en puissance mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La poursuite de l'abaissement de la structure de coûts et, parallèlement, l'amélioration de la rentabilité d'exploitation sont à suivre. - La poursuite du rééquilibrage du portefeuille sectoriel est également à surveiller. - De manière plus générale, comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Capgemini a procédé fin 2006 à l'acquisition de la société indienne Kanbay. Si cette société est indienne de par ses effectifs, elle est surtout américaine par son chiffre d'affaires. Ce rachat augmente donc l'exposition de Capgemeni à la conjoncture des Etats-Unis. - L'augmentation de capital lancée fin décembre 2006 a pour objectif de reconstituer la marge de manoeuvre du groupe et de lui permettre de participer, le cas échéant, à d'éventuels mouvements de consolidation.