EADS : valse-hésitation à Berlin, impatience à Moscou !

22/05/2007 - 06:52 - Boursier.com

Pas si simple...

Sujet politico-industriel sensible, le dossier EADS rebondit en Allemagne et en Russie. Du côté de Berlin, l'"urgence" affichée par le président français Nicolas Sarkozy a reçu une réponse... attentiste. Un porte-parole du gouvernement a ainsi fait savoir hier que la chancelière Angela Merkel et Nicolas Sarkozy "n'ont pas encore arrêté de position en commun " sur l'avenir capitalistique du groupe aéronautique. Et ils ne prendront sans doute pas de décision avant début juillet au plus tôt, date à laquelle un sommet bilatéral informel est prévu à Toulouse, siège d'Airbus. De fait, Berlin semble voir d'un mauvais oeil l'idée fançaise d'un renforcement temporaire de l'Etat dans le capital EADS, pour l'aider à financer ses programmes d'Airbus A380 et A350. Le porte-parole allemand a répété que son gouvernement était favorable au "primat des investisseurs privés ", et à "la réduction de la part publique et de la part étatique" dans EADS, tout en maintenant un équilibre franco-allemand... Pendant ce temps, du côté de Moscou, l'heure est à l'impatience mal dissimulée...Deux proches du président Poutine ont évoqué hier l'avenir de la participation de 5% de la banque publique russe VTB dans EADS. Arkadi Dvorkovitch, le principal conseiller économique de Vladimir Poutine, a expliqué que VTB vendrait ses titres si les accords sur la production d'avions en commun ne se concrétisaient pas. Par ailleurs, le chef du département d'expertises de la présidence russe a évoqué, à l'inverse, une possible augmentation de la participation russe, assortie d'une entrée d'EADS au tour de table du groupe russe OAK, mais uniquement en cas d'accord entre les deux groupes... Le 23 mars dernier, EADS et OAK ont signé 4 accords de coopération, mais depuis, ils n'ont pas pu s'entendre sur la répartition précise des rôles, notamment sur les modalités de la participation d'OAK, à hauteur de 5%, au programme du futur Airbus A350...



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