Louis Gallois s'alarme de la perspective d'une hausse des taux de la Banque Centrale Européenne, dans un entretien paru dans 'Le Monde' du 23 mai. "Cela renforcera l'euro, et ce n'est pas du tout une bonne nouvelle pour Airbus. Quand l'euro s'apprécie de 10 centimes vis-à-vis du dollar, Airbus perd 1 milliard", explique le co-président d'EADS et président de l'avionneur. Si l'euro restait durablement bien au-dessus de 1,35$, il faudrait sans doute envisager un nouveau plan de restructuration industriel, prévient le dirigeant d'un Airbus lourdement pénalisé face à son concurrent Boeing par cette situation.
Louis Gallois se prononce également dans les colonnes du quotidien plutôt contre le système des stock-options, "qui s'apparente à une loterie". "Ce n'est pas sain", ajoute-t-il en préférant une solution basée sur les actions gratuites, "qui sont un vrai complément de salaires". L'ancien patron de la SNCF répond également aux attaques de Thomas Enders, l'autre co-président d'EADS, concernant la responsabilité du gouvernement français dans la fixation de l'indemnité de départ de Noël Forgeard. "Je ne comprends pas bien. Si des administrateurs n'étaient pas d'accord avec ces indemnités, ils n'avaient qu'à voter contre. Personne ne pouvait les obliger à voter pour", assène-t-il.
Le président d'Airbus dément le montant de 12 Millions d'Euros évoqué pour le départ de Jean-Paul Gut, "mais, encore une fois, Jean-Paul Gut n'est pas parti", rappelle-t-il.
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