A quelques heures de sa première Assemblée générale, le nouveau patron du groupe PSA, Christian Streiff, détaille son plan de relance du constructeur atomobile. Dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos', le successeur de Jean-Martin Folz à la direction générale de PSA Peugeot Citroën veut réduire de 30% les frais de structure du groupe d'ici à 2010, et ajouter 6 nouveaux véhicules au plan de son prédécesseur, soit 41 nouveaux modèles contre 35 prévus jusqu'en 2010.
Le dirigeant, qui avait annoncé fin avril la suppression de 4.800 postes en France, estime qu'en matière industrielle, presque toutes les réductions de coûts ont été réalisées : "nous atteindrons dès la fin de cette année les objectifs prévus pour 2008. Cela va nous permettre de maintenir notre rythme d'économies de l'ordre de 600 Millions d'Euros par an, pour compenser la hausse des matières premières".
Son objectif est donc "d'élargir cette recherche de productivité" aux frais de structure, qui ne sont pas liés à la production, et peuvent être réduits de 30%.
Christian Streiff défend par ailleurs le maintien du niveau du dividende, malgré la baisse des résultats en 2006, en estimant que "ne pas en verser pendant un an, ou enclencher une baisse aurait envoyé un signal très négatif", alors que selon lui, le projet " Cap 2010" est "de faire remonter le résultat".
Il s'est félicité de la remontée des parts de marché du groupe en Europe au premier trimestre, malgré un marché déprimé : "la Citroën Picasso marche très bien, la Peugeot 207 est dans les clous" même si la grève sur le site d'Aulnay a entraîné "un manque à produire d'environ 15.000 voitures, surtout des Citroën C3".
Pour les prochains mois, le patron de PSA se dit raisonnablement optimiste, avec la sortie prévue de modèles 4x4 cet été, puis de la Peugeot 308, modèle-phare de l'année, en septembre.
Interrogé sur une éventuelle fusion entre PSA et un autre constructeur, Christian Streiff s'est montré prudent : "sur les grands mouvements, je demande un peu de temps ; je n'ai aucun dogme sur le sujet, mais le calendrier actuel de PSA, c'est vraiment de rester concentré sur les questions de croissance interne et de rentabilité. Il y a du pain sur la planche".
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