FRANCE TELECOM regroupe ses marques sous le nom Orange

31/05/2006 - 10:33 - Option Finance

(AOF) - France Télécom progresse de 2,09% à 17,10 euros, au jour de l'annonce du regroupement de ses marques Orange, Wanadoo et MaLigne TV à partir du 1er juin sous la marque Orange en France et au Royaume-Uni. Equant et tous les services aux entreprises passent eux sous la marque Orange Business Services. "Cette évolution marque une étape décisive du plan NExT initié en 2005, et reflète la transformation du groupe France Télécom pour offrir à ses clients des services simples et convergents", a souligné l'opérateur. La marque Orange englobera désormais toutes les activités du groupe dans le monde, à l'exception des offres de téléphonie classique, qui conservent la marque France Télécom en France, ou la marque de l'opérateur historique le cas échéant. La naissance du nouvel Orange est également marquée par le lancement de produits et services de nouvelle génération, et notamment Unik, le téléphone 2 en 1 : à la maison, Unik se connecte automatiquement à la Livebox en WiFi, pour que tous les appels deviennent illimités, 24h/24 et 7j/7. En dehors du domicile, Unik fonctionne comme un mobile classique. Unik nécessite un abonnement Haut Débit d'Orange, une Livebox, et un terminal spécifique (à partir de 99 euros). Il sera disponible en septembre 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

France Télécom opère dans quatre activités. Il est ainsi le premier opérateur de télécommunications français pour les lignes fixes. Il est également le premier opérateur mobile français et le numéro deux européen, via Orange. Avec Wanadoo, le groupe est le deuxième fournisseur d'accès à Internet européen. Enfin, France Télécom intervient dans les services aux entreprises, à travers sa filiale Equant. après le rachat des minoritaires d'Orange et de Wanadoo, France Télécom a lancé le 24 janvier 2005 une offre sur les 45,8 % des parts d'Equant dans le public. Le groupe se décline désormais sous la forme des divisions " Home " (le résidentiel du marché des particuliers), " Personal " (le mobile), " Enterprise " (le marché des entreprises) et " Directories " (la branche annexe des annuaires Pages Jaunes).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. - A l'occasion de la présentation de son plan "NExT" fin juin 2005, le groupe a annoncé une politique de distribution de dividende plus généreuse permettant de se rapprocher des niveaux de rendement des autres acteurs européens.

Les points faibles de la valeur

- La confiance des investisseurs a été sérieusement altérée par les avertissements sur les résultats du groupe émis en octobre 2005 et janvier 2006. - L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à limiter le recul de son taux de marge brute opérationnelle. - Dans un contexte de déréglementation, la concurrence est de plus en plus rude dans le domaine de la téléphonie fixe, sur lequel les tarifs ne cessent de baisser ainsi que le nombre d'abonnés. - L'endettement toujours élevé limite la marge de manœuvre de l'opérateur. - Le développement de la voix sur IP via l'ADSL constitue une menace pour l'activité traditionnelle de France Télécom. - Equant, qui se fond désormais dans le pôle Entreprise, est en difficulté : avertissement sur les résultats, trésorerie en forte baisse, net recul du taux de succès dans les appels d'offres.... - Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coût fort cher à l'opérateur historique, fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées, en 2005, à l'occasion de l'acquisition de 80% de l'opérateur mobile Amena en Espagne pour 6,4 milliards d'euros et de la tentative sur l'intégrateur de réseaux Telindus.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-ART) et du Conseil de la concurrence. - Encore fortement endetté, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêt.