GFI sceptique face à l'offre de FUJITSU SERVICES

24/05/2007 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Le président de GFI Informatique, Monsieur Tordjman et certains dirigeants de l'entreprise, annoncent avoir rencontré certains des représentants de Fujitsu Services "pour comprendre la pertinence du projet industriel proposé et les éléments de valorisation du prix d'offre que Fujitsu a déclaré avoir l'intention de déposer". Le Conseil d'administration confirme qu'en l'état, l'offre de Fujitsu Services reste une offre non sollicitée et que la banque Lehman Brothers et le cabinet Paul Hastings ont été mandatés à l'effet d'examiner toutes alternatives stratégiques. "Le Conseil d'administration a été amené à constater qu'à ce jour, les éléments fournis ne lui permettent pas de se prononcer sur la convenance du projet industriel, eu égard aux objectifs et au plan d'affaires de GFI Informatique, et que le prix offert ne reflète pas la valorisation intrinsèque de la société et, encore moins, ses perspectives alors que celle-ci se trouve dans une phase de retournement", précise le communiqué. Le Conseil d'administration de GFI Informatique a annoncé, par ailleurs, que le protocole signé avec Apax Partners arrive à échéance le 31 mai 2007. Ce projet prévoyait une augmentation de capital de GFI Informatique réservée, soumise à l'approbation de l'Assemblée générale des actionnaires du groupe, obligatoirement avant cette date. Du fait du report de cette assemblée au 29 juin 2007, ce protocole est de facto caduc. Enfin, les conditions de marché étant réunies, GFI Informatique a décidé de procéder au remboursement anticipé des BSAR. L'exercice de la totalité des 7,3 millions de BSAR émis en 2003 et non encore exercés, entraînerait la création de 7,3 millions d'actions GFI Informatique et apporterait 39 millions d'euros de fonds propres supplémentaires à la société au soutien de la mise en place de son plan 2010. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en œuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le Groupe compte plus de 30 agences en France et 9 filiales étrangères. Première étape d'un nouveau plan triennal, GFI Informatique a annoncé, en décembre 2005, l'acquisition des sociétés Adelior et Actif, l'ensemble représentant un chiffre d'affaires annuel de 75 millions d'euros et un peu plus de 1.000 salariés.

FORCES ET FAIBLESSES

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge et un retour à la croissance. Son PDG, Jacques Tordjman, affiche l'objectif de redevenir, en 2008, un des groupes les plus performants du secteur. - Le titre bénéficie d'un attrait spéculatif lié à l'effet de levier attendu suite aux cessions et au plan d'économie. De plus, son président Jacques Tordjman, proche de la retraite, qui n'a jamais exclu un rapprochement avec un autre acteur du secteur, pourrait aussi envisager à une cession du groupe après son redressement.

Les points faibles de la valeur

- Le niveau de marge d'exploitation de GFI Informatique est tombé à un très bas niveau par rapport aux normes du secteur et le groupe a publié en 2004 un résultat net négatif pour la première fois de son histoire. - Le groupe n'a pas atteint une taille critique en Europe, particulièrement en Allemagne, UK, Suisse et Benelux. L'Italie, également en difficultés, et l'Allemagne semblent sur la voie du redressement. GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.