EADS reste sous pression en bourse ce matin, dans un marché baissier. L'action signe la moins bonne performance du CAC40, sur un repli de 2,1% à 21,24 euros. La zone de turbulences n'est pas encore terminée pour le groupe d'aéronautique et de défense, même si les nouvelles à venir pourront difficilement être pires que l'avalanche adverse enregistrée ces dernières semaines.
Les nouveaux dirigeants, Louis Gallois qui rejoint Thomas Enders à la tête d'EADS, et Christian Streiff aux commandes d'Airbus, doivent reprendre l'initiative dans les prochaines semaines, afin de restaurer le lien de confiance avec le marché. Le premier gros chantier devrait concerner l'A350, futur appareil d'Airbus destiné à lutter contre le succès grandissant du Boeing 787.
L'A350, dont les commandes stagnent depuis l'annonce de son développement, est un dérivé de l'A330 présenté sur le tard. L'appareil est critiqué par plusieurs clients potentiels comme n'étant pas au niveau du Boeing, ce qui a poussé Airbus à réfléchir à une version améliorée. Mais devant le coût du projet, et le mauvais départ pris par l'avion, des rumeurs insistantes font penser que l'avionneur pourrait faire table rase et lancer un nouveau programme plus ambitieux et techniquement capable de rivaliser avec le B787. Un A370 a ainsi été plusieurs fois évoqué par des spécialistes, qui attendaient du nouveau de ce point de vue au Salon de Farnborough, qui se tiendra du 17 au 21 juillet prochain.
Mais les récents bouleversements dans le management, et la nécessité d'une période d'adaptation pour les nouveaux hommes forts, rendent l'échéance britannique trop proche pour que de véritables annonces stratégiques aient lieu. A moins que le duo Louis Gallois / Christian Streiff n'ait les moyens de frapper fort dans 10 jours grâce aux travaux accomplis antérieurement à leur nomination. Une chose est sûre, pour le marché et la confiance, plus l'intervention est rapide, moins les interrogations risquent de fuser autour du groupe d'aéronautique et de défense européen.
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