(AOF) - Les dépenses de consommation des ménages en France ont diminué de 0,3% en avril, après une hausse de 0,2% en mars, dépassant la prévision moyenne des analystes de +0,2%. En glissement annuel, la croissance des dépenses a été ramenée de 3,7% à 2,5% en un mois, un chiffre qui pourrait inquiéter, à première vue. Ce n'est pas l'avis de Mathieu Kaiser, de BNP Paribas, car, selon lui, "cette baisse était attendue". Elle interviendrait après un premier trimestre beaucoup plus faible qu'initialement annoncé en raison du "changement de méthodologie appliquée par l'INSEE pour calculer les volumes des comptes trimestriels". Doit-on pour autant en conclure qu'il s'agit d'un résultat honorable ? Marc Touati, de l'Association pour la connaissance et le dynamisme économiques, affirme : "La bulle immobilière finira bien par dégonfler et avec elle la bulle de la consommation". Ce chiffre serait annonciateur d'une tendance au ralentissement. La cause ? "Après avoir utilisé leurs capacités d'endettement au maximum, de plus en plus de Français sont aujourd'hui proches du surendettement", juge l'économiste.