AXA lance sa deuxième titrisation de riques automobiles

04/06/2007 - 11:37 - Option Finance

(AOF) - Axa a lancé sa deuxième titrisation de risque d'assurance automobile, portant cette fois sur les polices automobiles de particuliers souscrites par ses filiales en Allemagne, Belgique, Italie et Espagne. Cette titrisation, d'un montant de 450 millions d'euros, "vise à transférer aux marchés financiers le risque de déviation au-delà d'un certain seuil du coût des sinistres des portefeuilles concernés". Axa ajoute que les bénéfices de la mutualisation des quatre portefeuilles ont été reconnus par les agences qui notent cette opération, et se reflètent dans la baisse de 30% à 41% du point d'attachement des titres BBB dans le portefeuille global par rapport aux portefeuilles locaux. "Avec cette titrisation paneuropéenne, Axa souhaite concrétiser les bénéfices économiques de la mutualisation et de la diversification et anticiper l'évolution attendue de l'environnement réglementaire (Solvabilité II), qui prendra en compte les risques conservés par les compagnies d'assurance", a déclaré Denis Duverne, membre du Directoire et Directeur Financier du groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Axa est l'un des premiers groupes mondiaux d'assurance et le premier assureur français. Aujourd'hui, Axa ambitionne une place de leader mondial dans le domaine de la protection financière et de l'accumulation de patrimoine. Le groupe met l'accent sur les métiers de l'assurance vie (65% de l'activité), de l'assurance dommages (31%) et de la gestion d'actifs (4% du chiffre d'affaires mais plus de 10% des résultats). Avec l'acquisition de Winterthur en 2006, l'assureur a équilibré son profil géographique. La France représente maintenant 22% de l'activité contre 27% auparavant, les Etats-Unis 16%, le Royaume-Uni 15%, l'Allemagne 11% et l'Asie 9%. Axa compte 51.5 millions de clients, 110 347 collaborateurs, 400 000 actionnaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La croissance économique et le vieillissement de la population font des métiers liés à l'épargne des activités en croissance structurelle. - Axa profite des mesures prises pour adapter ses activités et réduire ses coûts. -Le groupe devrait bénéficier du passage aux normes IFRS II et à Solvabilité II, nouveau référentiel comptable et prudentiel, qui autorisera la reconnaissance de la diversification. - La qualité du management est reconnue par la communauté financière, qui apprécie également la transparence de la communication financière. Le contrôle du risque a rarement été pris en défaut et le management est concentré sur les bons indicateurs. - Conformément au programme d'entreprise "Ambition 2012" présenté fin octobre 2005, l'assureur entend doubler de taille d'ici 2012 avec des bénéfices multipliés par trois. Le chiffre d'affaires passerait ainsi à près de 145 milliards d'euros, et le résultat opérationnel à plus de 8 milliards d'euros, un engagement fort de croissance rentable.

Les points faibles de la valeur

- La contribution prédominante de l'Assurance Vie (près de 60 % du résultat opérationnel) rend la valeur fortement exposée à l'évolution des marchés financiers. - L'intensité concurrentielle est élevée (banques, gestionnaires d'actifs, conseillers de patrimoine.) - Le groupe reste très exposé aux grandes variables macro-économiques globales sans toutefois qu'aucun d'entre eux ne soient réellement nuisible. - Des montants importants d'éléments incorporels sont présents dans le bilan du goupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties. Notons que le résultat de ces placements est appelé résultat financier par opposition au résultat technique, égal aux primes nettes moins les coûts des sinistres, de souscription et de gestion. De même, les marchés financiers influent sur les activités d'assurance-vie. - Par ailleurs, les catastrophes climatiques (type tempête), industrielles (type usine AZF de Toulouse), les actes terroristes, ou tout événement de nature à impliquer pécuniairement les compagnies d'assurance, sont susceptibles de peser sur le titre.