ROYAL BANK OF SCOTLAND ne discute pas avec BANK OF AMERICA

05/06/2007 - 14:56 - Option Finance

(AOF) - Le directeur exécutif de Royal Bank of Scotland a déclaré qu'il ne discutait pas avec Bank of America au sujet du partage de LaSalle, en cas de succès de l'offre de RBS sur le groupe ABN Amro. "Je ne vois pas particulièrement d'urgence sur le sujet. Je serais heureux d'avoir une conversation (avec Bank of America), nous en avons déjà eu une par le passé, s'il y en a une autre c'est bien, s'il n'y en a pas d'autre c'est bien aussi", a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique. Un propos qui contredit les informations du "Wall Street Journal" du 31 mai dernier. Selon le quotidien, Bank of America et le consortium formé par Royal Bank of Scotland (RBS), Fortis et Santander étaient sur la voie d'un accord au sujet du sort de la filiale américaine d'ABN Amro, LaSalle. Cette dernière avait été promise par Barclays, en lice pour le rachat d'ABN à Bank of America. Aussi, l'offre faite par les fonds sur ABN était conditionnée au règlement de ce conflit. Le 29 mai, le trio de banques composé de Royal Bank of Scotland, Fortis et Banco Santander a dévoilé les termes de son offre hostile sur le géant néerlandais ABN Amro. Le consortium propose 71,1 milliards d'euros pour le rachat de sa cible, dont 79% en numéraire. Plus précisément, les banques offrent 30,40 euros plus 0,844 action RBS par action ABN Amro, soit l'équivalent de 38,40 euros. Ce montant représente une prime de 13,7% par rapport à l'offre de Barclays, d'ores et déjà acceptée par ABN Amro. Rappelons que le groupe ABN Amro a accepté l'offre du britannique Barclays de 63 milliards d'euros. Toutefois, les termes du contrat incluaient la vente du fleuron d'ABN, LaSalle, à Bank of America pour 21 milliards de dollars: une vente qui est vue d'un mauvais oeil par les petits actionnaires d'ABN Amro. Ces derniers ont donc bloqué le processus tandis que Bank of America a intenté une action en justice pour rupture de contrat. De ce fait, le communiqué du consortium Royal Bank of Scotland précisait lundi qu'un euro en numéraire serait retenu jusqu'à la résolution du conflit autour de la vente de La Salle.