"Vallourec n'a besoin pas besoin de s'adosser à qui que ce soit". Pierre Verluca, président du directoire du fabricant de pipelines, entend dissuader les prédateurs éventuels...
Ces derniers mois, l'action Vallourec a été soutenue par des rumeurs d'offre de la part de grands acteurs de l'acier ou de l'énergie, dont Arcelor Mittal, Gazprom, ou encore le milliardaire russe Roman Abramovitch. Interrogé ce matin dans 'les Echos', Pierre Verluca estime donc que "Vallourec a tous les moyens pour continuer à se développer, qu'ils soient humains, industriels ou financiers". Il ajoute tout de même que si le groupe est "approché de façon officielle, le conseil de surveillance étudiera les propositions dans l'intérêt des salariés et des actionnaires de Vallourec".
Interrogé sur la possibilité d'accueillir un nouvel actionnaire de référence pour remplacer l'allemand Salzgitter, il répond que "ce n'est pas notre priorité, mais nous sommes ouverts à cette idée. Tout dépend naturellement du partenaire".
Un renforcement des liens avec son partenaire industriel historique, le japonais Sumitomo, n'est pas exclu, mais "pour l'instant", la coopération industrielle "se suffit à elle-même".
En matière de croissance externe, M. Verluca privilégie les acquisitions "sélectives", notamment "dans les produits haut de gamme et dans ceux liés à l'énergie". Le groupe "peut réaliser facilement une opération de l'ordre de 1 Milliard d'Euros", mais pas d'une ampleur supérieure, en raison des investissements nécessaires à sa croissance organique (plus de 500 ME, un record, prévus cette année).
Enfin, le patron de Vallourec dit réfléchir à une cession du solde de actifs automobiles du groupe en Europe : "il n'y a pas d'urgence, mais il s'agit d'une réflexion que nous pourrions mener".
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