Safran tente de trouver un second souffle à la bourse de Paris ce matin, en reprenant 0,75%, sous les 16 Euros. Hier, l'avertissement sur les résultats 2006 avait fait plonger le titre de 6,77%.
L'annonce avait aussi inévitablement relancé les interrogations stratégiques autour de la branche Communications qui représente désormais un peu moins de 20% du chiffre d'affaires. Jean-Paul Béchat a indiqué hier aux analystes financiers que rien n'était exclu concernant cette branche et notamment la division de téléphones mobiles.
Si deux activités très déficitaires (télévisions et circuits imprimés de série) au sein de cette branche Communications sont cédées, c'est bien en effet l'avenir du pôle de téléphonie mobile (près de la moitié du chiffre d'affaires de la Communications) qui est toujours incertain. Le pôle subit notamment d'importantes pressions sur les prix et certains observateurs, critiques dès l'origine de la fusion entre le fabricant de moteurs d'avions et le fabricant de téléphones mobiles, attendent désormais clairement une cession de cette branche.
Une décision stratégique dans ce domaine pourrait être combinée à des décisions au sein du management, étant donné les conflits de personnes au sommet de la hiérarchie du groupe, entre les anciens de Snecma et ceux de Sagem.
Seule branche d'activité en décroissance sur le premier semestre 2006 (après réduction du périmètre), les activités Communications (téléphones mobiles, terminaux d'impression, terminaux résidentiels, réseaux haut débit...) seront en perte cette année, ce qui conjugué à d'autres éléments, ne permettra pas à Safran de maintenir sa marge opérationnelle au niveau de 2005 (7,2%).
A l'opposé, l'ex Snecma (propulsion et équipements aéronautiques) se porte on ne peut mieux : les commandes de moteurs CFM56, au 30 juin, se situant à un niveau record. Mais là encore, tout n'est pas rose. Les difficultés d'EADS, client majeur de Safran, provoquera un décalage de 100 ME de chiffre d'affaires de l'exercice 2007 à celui de 2008, a indiqué la direction.
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