La SOCIETE GENERALE étudie un rapprochement avec BNP PARIBAS

08/06/2007 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - D'après "Les Echos", le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, ferait travailler deux banques américaines, dont Morgan Stanley, pour examiner plusieurs scénarios d'acquisition de sa rivale BNP Paribas. Les deux banques-conseils auraient reçu pour mission d'étudier deux scénarios - l'un deux est hostile, l'autre amical. Un rachat permettrait de mettre la Société Générale à l'abri des appétits de ses concurrents européens, aiguisés par la bataille autour d'ABN Amro, précise le journal. "Les Echos" note cependant qu'au sein de l'établissement, l'idée d'un tel rapprochement ne ferait pas l'unanimité. Depuis plusieurs semaines, un débat divise l'équipe de direction sur la stratégie à suivre. Si tous les membres du top management sont désormais convaincus de la nécessité de se marier, les avis divergeraient quant au groupe avec lequel convoler. Les partisans d'un rapprochement avec UniCredit n'auraient pas perdu espoir de parvenir rapidement à leurs fins, indique le quotidien. Après avoir mené des discussions avancées, Daniel Bouton serait désormais opposé à cette solution, lui préférant un scénario franco-français. "Les Echos" souligne cependant que les deux scénarios envisagés (offre amicale/offre hostile) posent chacun de sérieuses difficultés. En cas d'offre amicale d'abord car depuis l'offensive ratée de BNP sur la Société Générale en 1999, les relations entre les deux managements sont à peine cordiales. Surtout, BNP Paribas ne cesse de répéter qu'une fusion avec la Société Générale n'aurait pas de sens. Dans ces conditions, le second scénario, celui d'une offre hostile, paraît plus probable, quoique très risqué, écrit le quotidien. Le poids boursier relatif des deux banques n'est pas favorable à la Société Générale qui pesait hier soir 64,4 milliards d'euros, contre 80,1 milliards pour BNP Paribas. Cette solution, particulièrement coûteuse, nécessiterait en outre une importante composante en cash. Quant au cours de Bourse de la Société Générale, dopé depuis plusieurs années par une prime spéculative, il en souffrirait. Dans cette hypothèse, la banque de Daniel Bouton s'exposerait à une contre-attaque de BNP Paribas ou même d'autres groupes bancaires européens. Autre difficulté, souligne "Les Echos" : la réglementation spécifique qui s'applique au secteur bancaire, la Banque de France ayant depuis 1999 toujours privilégié les démarches amicales.