MICHELIN spécialise son usine d'Ota au Japon

11/06/2007 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Michelin a décidé de spécialiser la production de pneus de son usine d'Ota au Japon pour mieux répondre aux besoins spécifiques, très technologiques du marché japonais. Le groupe va ainsi concentrer ses efforts sur les besoins de produits complexes comme le pneu X Ice, spécifiquement conçu pour le marché local. L'usine d'Ota servira également de support au centre R&D Asie de Michelin et permettra ainsi de renforcer les activités de recherche au Japon. L'usine d'Ota arrêtera de ce fait ses autres activités exports, qui représentent environ 60% de sa production et elle ajustera ses capacités de production en conséquence. En première estimation, l'impact de cet ajustement sur les comptes du groupe au 30 juin 2007, conduira à la comptabilisation d'une charge non récurrente de l'ordre de 65 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial du pneu derrière le japonais Bridgestone, Michelin occupe des positions de premier plan (20% des parts du marché mondial) sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Michelin emploie 125000 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 49% de ses ventes en Europe, 36% en Amérique du Nord et 15% dans le reste du monde.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich.), Michelin est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Le groupe axe sa stratégie autour de l'innovation technologique et du haut de gamme qui lui permettent de dégager des marges supérieures. De plus, Michelin est le seul groupe à proposer des pneus poids lourds extra-larges ou des pneus de génie civil de très grande taille, segments très lucratifs. -Le plan de réduction des coûts étalé de 2006 à 2010 va permettre à Michelin d'accroître l'efficience de ses investissements, sa rentabilité et sa génération de cash-flow. Ces efforts de restructuration ont été rendus nécessaires par l'augmentation du prix des matières premières, et notamment du caoutchouc. Michelin contre également ces difficultés grâce à son pouvoir de fixation des prix. - Le marché du remplacement représente 70% des ventes en volume de Michelin. Le groupe subit donc beaucoup moins que d'autres la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique, avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. - Michelin possède une structure des coûts défavorables et moins efficace que celle de ses concurrents. Néanmoins, le plan de réduction des coûts qu'il a mis en place va, à terme, atténuer cette faiblesse. - La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise. -L'évolution du dollar est à suivre avec attention. -L'entrée de nouveaux concurrents sur le marché "mass market" très sensible au prix est à surveiller, notamment du côté de l'Asie.