Né en Allemagne six mois avant la fin de la Seconde guerre mondiale, Anselm Kiefer entame des études de droit et des langues romantiques en 1965 à Freiburg in Breisgau, présente Art Market Insight, agence d'Artprice, dans sa dernière étude. Un an plus tard, il range ses codes pour suivre les enseignements de Peter Dreher et Horst Antes. Il présente sa 1ère exposition à 24 ans. En 1970, Joseph Beuys le prend comme élève. A 28 ans il est exposé à la Galerie Michel Werner à Cologne. En 1978 ses oeuvres sont présentées à la Kunsthalle à Berne. Deux ans plus tard, il créé la controverse en présentant avec les oeuvres qu'il réunit sous le thème de "Verbrennen, verholzen, versenken, versanden", lors de la Biennale de Venise. Dès lors, ses expositions s'enchaînent à un rythme effréné.
Depuis 1992, Anselm Kiefer vit dans les Cévennes, à Barjac. Il a littéralement transformé son atelier, son oeuvre matrice, en oeuvre d'art. "Son travail est empreint des bouleversements du conflit qui ravageait le monde alors qu'il poussait son premier cri", explique Art Market Insight. Ces paysages n'en sont pas moins remplis de poésie et de métaphores, ajoute l'agence.
Artiste voyageur, ses créations traversent l'Europe, ou encore Israël et les Etats-Unis. Son marché est international. Ses oeuvres s'achètent avant tout aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. Depuis 1997, ses peintures représentent 74% des transactions. Les 10% suivants sont constitués de dessins et d'aquarelles suivies de près des estampes et affiches. Ses photographies, sculptures et volumes ne représentent quant à eux que 9% des transactions. Malgré tout, la demande, de plus en plus soutenue, fait face à une offre limitée. A peine une quinzaine de pièce sont proposées annuellement, estime Artprice.
Catalysée par la multiplication des expositions internationales, telles que celle organisée au grand palais du 30 mai au 08 juillet 2007, la cote d'Anselm Kiefer connaît une hausse des prix régulière depuis sa première introduction aux enchères. Entre 1997 et 2007, son Artprice Index affiche une progression de +187%. Déjà, en 1988, il dépasse le seuil de 100.000 euros avec "Der Eingeborene", un assemblage de photo / papier / branche créé tout juste 4 ans plus tôt et adjugé 150.000$ (137.000 euros) chez Sotheby's New York. En 2001, il décroche sa première enchère millionnaire avec Athanor, une oeuvre de 3,8 mètres de large adjugé 1,05 Million de dollars le 14 novembre chez Sotheby's New York. Point d'orgue de cette envolée, le 08 février dernier, chez Christie's London, l'artiste a décroché un nouveau record de 1,6 Million de £ (2,4 ME) avec "Laßt tausend Blumen blühen!", large technique mixte sur toile de 1999 estimée timidement 300.000 - 500.000 £.
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