(AOF) - Pas de surprise pour l'inflation en France au mois de mai. L'indice des prix à la consommation s'est établi au niveau où l'attendaient les analystes, affichant une progression de 0,3% après +0,5% en avril, selon l'INSEE. La variation annuelle s'établit ainsi à +1,1% contre +1,3% en avril, loin du seuil d'alerte de la BCE de 2%. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a affiché une hausse de 0,3% sur un mois et de 1,2% sur un an. La progression de cet indice est principalement dû à la hausse des prix des produits pétroliers, des autres services et des produits frais. La baisse des prix des services de transports et communications et des services de loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères limite l'accroissement de l'indice d'ensemble. Des chiffres qui ne manquent pas de faire réagir les économistes, tel Marc Touati de l'ACDE qui déclare : "Ces évolutions confirment donc bien que l'inflation n'est vraiment pas le danger prépondérant qui menace l'économie française, ni l'économie eurolandaise d'ailleurs. Autrement dit, en évoquant la nécessité d'augmenter ses taux directeurs pour lutter contre des risques inflationnistes considérables, la BCE se trompe encore de diagnostic et par là même de stratégie".