EADS est un dossier "stratégique" pour la France et l'Europe. Partant de ce constat, le Premier ministre François Fillon affirme que "l'Etat ne se dérobera pas à ses responsabilités", laissant entendre qu'il participerait à une éventuelle recapitalisation du groupe d'aéronautique et de défense.
Dans un entretien publié ce matin par 'Le Figaro', François Fillon précise qu'"il n'est pas question de nationalisation" du groupe, dont l'Etat français détient 15% du capital.
Selon les analystes, EADS ne pourra se passer de capitaux frais pour financer ses programmes de développement d'Airbus A380 et A350, qui ont pris un retard important.
Le Premier ministre a aussi confirmé que la chancelière allemande Angela Merkel se rendra "très prochainement" à Toulouse pour discuter avec le président français Nicolas Sarkozy de l'avenir du groupe d'aéronautique et de défense.
L'Allemagne, très sourcilleuse du sacro-saint équilibre des pouvoirs au sein d'EADS, s'est jusqu'ici opposée à l'idée d'une augmentation de capital, ainsi que d'une refonte du pacte d'actionnaire du groupe.
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