(AOF) - Akzo Nobel a confirmé avoir approché le britannique Imperial Chemical Industries (ICI) afin de discuter d'une possible offre en cash sur le groupe, ce qui fait grimper le cours de Bourse d'ICI de 16,03% à 637 pence. La proposition d'Akzo Nobel s'élèverait, selon Reuters, à 600 pence par action, soit un total de 7,2 milliards de livres, contre un dernier cours de 549 pence. L'offre a été rejetée par ICI. Le groupe néerlandais continue toutefois d'étudier toutes les options, y compris une fusion avec ICI. Le titre Akzo Nobel perd 2,03% à 60,33 euros dans la crainte d'un rachat coûteux. Akzo Nobel estime qu'ICI complèterait parfaitement ses activités chimiques sur lesquelles il vient de se recentrer à travers la cession programmée de son activité pharmaceutique Organon BioSciences. Akzo Nobel a déclaré qu'il continuerait d'étudier toutes les options, y compris une fusion avec ICI, dans le respect des règles financières qu'il s'impose. Le groupe a ajouté qu'il n'existait aucune certitude sur la présentation d'une nouvelle proposition à ICI ou sur le lancement effectif d'une offre. KBC Securities pense qu'une fusion avec ICI créerait des synergies importantes dans le domaine des revêtements, marché sur lequel Akzo Nobel est leader avec un chiffre d'affaires de 6,2 milliards d'euros en 2006. Concernant le financement, KBC note qu'avec la cession prévue d'Organon à Schering-Plough pour 14,4 milliards de dollars, Akzo disposera d'une trésorerie de 8 milliards d'euros d'ici la fin de l'année. L'acquisition d'ICI ne remettrait donc pas en cause la santé financière du groupe. KBC se demande néanmoins si Akzo ne surpayera sa cible. D'après un consensus JCF, ICI affiche un ratio valeur d'entreprise/EBITDA de 9,5 fois, contre 7 fois pour le secteur. Compte tenu de la récente performance du titre, KBC dégrade son conseil sur Akzo d'Achat à Accumuler avec un objectif maintenu à 63 euros. Parallèlement à ce projet, Akzo Nobel poursuit son programme de rachat d'actions de 1,6 milliard d'euros lancé le 3 mai dernier. Le groupe va en outre étudier des scénarios fiscaux pour redistribuer davantage de trésorerie à ses actionnaires et optimiser sa structure financière. (V.G.)