SES signe des contrats avec Arianespace et ILS

18/06/2007 - 13:37 - Option Finance

(AOF) - L'opérateur de satellites SES a annoncé la signature de nouveaux contrats portant sur une série de lanceurs de satellite, et couvrant la majorité des besoins de lancements du groupe SES de 2009 à 2013. SES Satellite Leasing Ltd. a signé des accords séparés avec les spécialistes de l'industrie des lancements - Arianespace et ILS (International Launch Services)- portant chacun sur cinq lancements. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé. Ces "accords de lancements multiples" garantiront à chaque satellite SES un lanceur attitré ainsi qu'un lanceur d'appoint, chacun doté de deux créneaux de lancement. Ces accords fourniront ainsi un maximum de sécurité de planification et de flexibilité pour l'ambitieux programme de lancement de la société. Romain Bausch, PDG de SES a déclaré : "Ces nouveaux contrats avec deux leaders reconnus de l'industrie spatiale garantissent aux satellites de SES un accès à l'espace sécurisé dans le temps, grâce à une " politique de double créneau et de secours mutuel " à laquelle se sont engagés Arianespace et ILS. Nous sommes confiants que ces nouveaux types d'accord innovants garantissent le développement et le remplacement de notre flotte de satellites, à moyen terme à des conditions intéressantes, confortant ainsi la compétitivité de SES." (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITES DE LA SOCIETE

Le groupe luxembourgeois SES, premier opérateur mondial de satellites, fournit de la capacité de transmission par satellite et des solutions pour la distribution de contenu. Sa flotte de satellites couvre 99% de la population mondiale. Les entités opérationnelles de SES sont SES ASTRA en Europe, et SES AMERICOM aux Etats-Unis. SES New Skies opère lui en Afrique, Amérique du Sud au Proche-Orient et dans certaines parties de l'Asie. Les clients de SES sont des opérateurs de programmes TV à 80 %, des opérateurs de télécommunications et des services gouvernementaux.

LES FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme avec ses clients, notamment pour la diffusion de chaînes de télévision. - Les acquisitions de SES New Skies et ND SatCom renforcent à la fois la couverture mondiale du groupe et ses capacités dans le secteur des services aux administrations publiques à travers le monde, qui constituent des relais de croissance de premier plan. - SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus. Le groupe met en avant l'avantage du satellite, qui reste le moyen le moins cher et le plus puissant dans la distribution de contenus. A ce titre, le groupe a lancé 'entavio' en 2006, une nouvelle infrastructure de télévision numérique de sa filiale SES Astra qui prévoit notamment des services de vidéo à la demande, de pay-per view, ainsi qu'un enregistreur personnel de programmes.

Les points faibles de la valeur

- Sa clientèle n'est pas assez diversifiée, ce qui tend à donner à ses clients un pouvoir de renégociation des contrats plus importants. - La " Golden Share " du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités. - On suivra le développement de la télévision haute définition, l'un des moteurs de la croissance. Le groupe intervient également sur la fourniture de signaux aux combinés mobiles. - Les clients sont très liés à leurs opérateurs car les paraboles sont programmées pour recevoir un satellite en particulier. - On sera attentif enfin aux mouvements de consolidation du secteur. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites, qui coûtent, en moyenne (fabrication et mise en orbite comprises) près de 250 millions d'euros pièce. - La Commission européenne a demandé gouvernement luxembourgeois de modifier le contrat de concession signé avec la société de satellites SES Astra qui permet au grand-duché de bloquer certaines prises de participation, non seulement dans SES Astra, mais aussi dans SES, son holding de contrôle.