BDL AlternatiF Europe - un des plus "vieux" hedge funds français

20/06/2007 - 12:32 - Option Finance

"Nous faisons attention à ce que notre clientèle soit à la fois diversifiée et stable." BDL Alternatif Europe a été lancé avec 12 millions d'euros d'encours, dont la moitié a été apportée par les familles et les amis des dirigeants-fondateurs de la jeune société de gestion BDL Capital Management, et l'autre moitié par des investisseurs institutionnels et la gestion privée. Il a été le premier fonds Aria EL spécialisé sur le long/short equity à obtenir l'agrément de l'AMF. Après 21 mois d'existence, ses encours s'élèvent à 69 millions d'euros. "Nous faisons attention à ce que notre clientèle soit à la fois diversifiée et stable", précise Thierry Dupont, cofondateur et responsable du développement de BDL Capital Management. Et c'est le cas, puisque le fonds compte 65 souscripteurs, dont environ une petite dizaine d'investisseurs institutionnels (essentiellement des compagnies d'assurances) représentant un quart des encours. Le reste de la clientèle se compose de clients privés haut de gamme (family office), de plates-formes de distribution et de fonds de fonds alternatifs. A l'intérieur du fonds BDL Alternatif Europe, son gérant, Hughes Beuzelin, achète et vend des actions. Il applique la stratégie long/short equity sans faire d'arbitrage, c'est-à-dire que ses positions vendeuses ne servent pas à couvrir ses paris acheteurs. "Nous pensons que nous pouvons créer de la valeur aussi bien en étant acheteur que vendeur de titres. Nous sommes "long" (acheteur) sur des sociétés peu chères créatrices de valeur et, à l'inverse, nous sommes "short" (vendeur) sur les sociétés chères et destructrices de valeur", indique Hughes Beuzelin. Ce dernier sélectionne les actions dans l'univers d'investissement défini par l'indice Stoxx 600 en étudiant leurs valorisations sur la base des free cash-flow ; l'idée étant de déceler les sociétés génératrices de liquidités de manière récurrente. Le gérant est également attentif à la qualité du management et à la croissance des marges. "Quand les marchés actions chutent, nous en profitons pour nous positionner sur des valeurs de bonne qualité que nous jugions jusqu'à présent trop chères. Cela a été notamment le cas d'Air Liquide en février dernier", ajoute Hughes Beuzelin. Il gère ainsi un portefeuille concentré comprenant 30 à 50 valeurs. Pour limiter les risques, il a choisi un effet de levier de deux fois l'actif (au lieu des trois fois autorisées par la réglementation) et n'investit pas plus de 8 % des encours dans un seul titre (contre 35 % autorisés par l'AMF). Le fonds affiche ainsi une volatilité moyenne inférieure à 3,5 %. Le but du gérant est la performance absolue : en périodes de hausse des marchés, il capte une grande partie de la progression et, en périodes de baisse, il limite le recul. Ainsi, quand les marchés ont chuté en mai 2006 et en février 2007, son fonds n'a respectivement cédé que 0,58 % et 0,7 % sur quelques jours. L.G.