Alpha Quattro - un nouvel Aria EL

20/06/2007 - 12:40 - Option Finance

Alpha Quattro est l'un des derniers fonds Aria EL lancé sur le marché. Commercialisé en décembre dernier, il est géré par les fondateurs de la toute jeune société de gestion Sigmalog Capital : Jérôme Fourtanier, ex-responsable de la gestion actions à la banque privée du Crédit Agricole, et Peter Fornelli, qui dispose de six ans d'expérience dans l'arbitrage d'actions chez ABN Amro à Paris. Ces deux associés développent à l'intérieur du fonds deux stratégies distinctes, l'arbitrage d'actions et l'event-driven. Au sein de chacune d'entre elles, les achats s'équilibrent avec les ventes, ce qui donne au fonds un caractère dit "Market Neutral", c'est-à-dire que son évolution est décorrelée de celle des marchés financiers. Peter Fornelli effectue du trading intraday et solde par conséquent la plupart de ses positions tous les soirs. "J'achète et je vends simultanément la même valeur dans différents pays. Les gains sont faibles mais récurrents", précise le gérant de la première stratégie. De son côté, Jérôme Fourtanier applique sa stratégie event-driven sur l'autre partie du portefeuille, en achetant des actions et en vendant l'indice sectoriel ou l'indice pays (le CAC 40, par exemple) correspondant. "J'achète en fonction d'un événement qui peut être attendu, comme la publication de résultats d'une entreprise ou, plus exceptionnel, comme une acquisition. Je me positionne sur des opérations peu risquées que je conserve en moyenne quelques jours en portefeuille", indique Jérôme Fourtanier. Il se fixe un objectif de cours pour chaque titre et vend systématiquement une fois cet objectif atteint. La première stratégie, la moins risquée des deux, est pour l'instant prédominante dans le fonds. Cependant, les gérants souhaitent donner, petit à petit, plus de place à la seconde stratégie pour pouvoir afficher une performance plus élevée. Ils visent actuellement une hausse de 1 % par mois. Lors de la dernière crise des marchés, le fonds a progressé de 0,3 % la semaine, début mars, où les marchés ont chuté de 5 %, pour finalement afficher une performance de 1,1 % sur le même mois. "Cette crise a permis de valider notre processus d'investissement auprès des investisseurs et a eu pour conséquence d'attirer de nouveaux clients, notamment un family office et des entreprises pour la gestion de leur trésorerie", souligne Peter Fornelli. Depuis début avril, les nouveaux souscripteurs doivent payer un droit d'entrée de 2 % de leur montant engagé, une façon pour les gérants de filtrer les investisseurs et d'attirer ceux prêts à s'engager sur un horizon de long terme. En échange, les gérants cherchent à limiter au maximum les risques, en investissant seulement 10 % des encours. Le fonds affiche ainsi une volatilité inférieure à 2 %. De plus, grâce aux arbitrages, ils n'utilisent jamais d'effet de levier. "Nous avons lancé un fonds Aria EL non pas pour bénéficier d'un effet de levier, mais parce qu'il s'agissait d'une condition nécessaire pour avoir un prime broker. Grâce à lui, nous avons pu bénéficier d'un outil de trading performant", explique Peter Fornelli. Goldman Sachs leur permet en effet de disposer d'un service de back-office efficace (règlement-livraison des ordres en toute sécurité et dans les meilleurs délais), dont le développement en interne aurait été beaucoup trop lourd à réaliser. L.G.