"L'économie mondiale a continué de croître à un rythme soutenu début 2007. Le ralentissement américain aura été plus fort qu'anticipé au premier semestre, mais il n'a pas pour autant entamé le dynamisme du reste du monde. La hausse de TVA en Allemagne a eu un impact négatif, supérieur à celui attendu, sur la consommation des ménages en début d'année, mais la croissance allemande a de nouveau surpris à la hausse, grâce notamment à une progression spectaculaire de l'investissement des entreprises". Telle est l'introduction de la note de conjoncture du mois de juin publiée ce matin par l'INSEE.
"La seconde partie d'année s'annonce dans l'ensemble encore meilleure", poursuit l'Institut, notamment parce que l'économie américaine est appelée à se reprendre. L'INSEE veut également insister, dans la zone Euro, sur la hausse des salaires qui semble se dessiner en Allemagne, "un des événements majeurs de cette année".
Côté hexagonal, "la performance de l'économie française a pu paraître un peu décevante en début d'année", poursuivent les économistes, qui rappellent cependant que les exportations vont mieux et que l'investissement des entreprises a accéléré. Ils estiment que l'accès de faiblesse de la consommation des ménages est passager et que le pouvoir d'achat du revenu augmente (baisse des impôts, inflation modérée...).
"Au total, le PIB accélérerait quelque peu à partir du printemps et sa croissance atteindrait + 0,7% par trimestre au second semestre. La croissance de l'économie française pourrait ainsi rejoindre celle de l'Allemagne et de l'ensemble de la zone euro. En moyenne sur l'année, la croissance du PIB (+ 2,1%) serait toutefois du même ordre qu'en 2006 et l'écart avec nos partenaires européens persisterait", ajoute l'INSEE qui concède que deux aléas "majeurs" pèsent sur ce scénario : d'une part les prix pétroliers et d'autre part le comportement de consommation des ménages français et allemands.
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