Le titre Dassault Aviation reste sous surveillance à 753 Euros ce matin. Le co-président allemand d'EADS, Tom Enders, a déclaré au 'Financial Times' que le conseil d'EADS étudiait la vente de sa participation de 46% dans le capital de Dassault Aviation. Sur le papier, une telle opération permettrait de financer les programmes du groupe d'aéronautique et de défense, cette participation étant actuellement valorisée 3,5 MdsE en Bourse.
Mais dans les faits, la démarche pose des problèmes politico-industriels évidents... Le FT précise d'ailleurs que les actionnaires allemands (DaimlerChrysler) et français (l'Etat et Lagardère) d'EADS sont en désaccord sur l'avenir de Dassault Aviation.
Tom Enders ajoute que "les discussions viennent juste de commencer. La question est de savoir quelles perspectives nous voyons, ou nous voulons voir" pour la consolidation du secteur de l'aviation militaire. D'une manière générale, le dirigeant estime que la priorité est de faire d'Airbus "une compagnie plus normale, avec un actionnariat mieux réparti et une gouvernance d'entreprise plus normale. Un directeur général et un président du conseil", au lieu de la structure bicéphale franco-allemande actuelle.
Rappelons que Nicolas Sarkozy qui a fait de ce dossier une de ses priorités doit de nouveau rencontrer, en juillet, la chancelière allemande Angela Merkel. Le nouveau président français est favorable à une remise à plat du pacte d'actionnaires d'EADS. L'Allemagne de son côté est soucieuse de conserver son influence sur la stratégie du groupe européen.
De son côté, la direction de Dassault Aviation a confié dernièrement à Boursier.com que "si la participation de EADS était à vendre dans des conditions financières intéressantes, nous étudierions la question"... Le dossier est loin d'être clos.
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