Suez rebondit nettement après 4 jours de baisse ce vendredi, en hausse de 2,5% à 41,88 Euros. Alors que le nouveau gouvernement fait durer le suspense sur la fusion Suez-Gaz de France, les marchés continuent de bruisser de rumeurs de mariages... alternatifs.
François Fillon estimait récemment que le projet de rapprochement "restait pertinent" avec GDF, mais qu'"il existait des alternatives".
Ces alternatives sont au nombre d'au moins deux : "le rapprochement avec EDF, qui a été évoqué par certains, et le rapprochement avec des producteurs de gaz, notamment algérien (Ndlr : la Sonatrach). Les décisions seront prises dans les semaines qui viennent", avait expliqué M. Fillon.
Premier actionnaire de Suez, le financier Albert Frère qui est présent à plus de 5% du capital d'Iberdrola (via les holdings Groupe Bruxelles Lambert et Compagnie Nationale a Portefeuille) pousserait de son côté pour la constitution d'un groupe européen de premier ordre.
Le bureau d'études Dresdner Kleinwort ne pense pas que cela soit dans les tuyaux, au moins à court terme. Mais de toute évidence, Frère s'assure une nouvelle fois un rôle clé pour toute opération à venir concernant Iberdrola.
André Chassagnol, Directeur de la Recherche de HPC, estime de son côté que le scénario d'un mariage entre Suez et GDF a effectivement peu de chances de se concrétiser. Suez pourrait donc se rapprocher d'un acteur du sud de l'Europe comme l'espagnol... Endesa, afin de donner naissance à un grand groupe européen. Pour ce spécialiste, "isolé, le groupe Suez demeure à la merci de prédateurs comme l'allemand E.On ou l'italien Enel".
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