Dans un communiqué diffusé aujourd'hui, le Comité d'Actionnaires français d'Eurotunnel demande "avec vigueur" le soutien des pouvoirs publics Français et Anglais dans le dossier opposant Eurotunnel à ses créanciers.
Le Comité, qui rappelle que la société compte 800.000 actionnaires individuels qui sont "d'abord les victimes de prévisions originelles outrancièrement erronées et trompeuses, dans lesquelles l'Etat a une grande part de responsabilité". Il fustige également le comportement des grandes banques "dans le désastre financier de l'entreprise" et l'intention de certaines d'entre elles de chercher à prendre le contrôle de l'entreprise, "au mépris des actionnaires individuels qui ont déjà consenti d'énormes sacrifices lors des précédentes restructurations".
Le Comité d'Actionnaires attend des pouvoirs publics "un signe fort en direction de l'ensemble de l'actionnariat populaire".
La semaine dernière, les négociations entre le Comité Ad Hoc des créanciers et les obligataires ont échoué, provoquant le dépôt par Eurotunnel d'une demande de procédure de sauvegarde. Le président Jacques Gounon a cependant évoqué un espoir de trouver un compromis dans les dix jours à venir entre les parties, puisque le Tribunal de Commerce de Paris ne se prononcera sur la procédure que le 25 juillet prochain.
Lors du lancement du projet du tunnel sous la Manche au milieu des années 80, les dirigeants britanniques, derrière Margaret Thatcher, avaient refusé de mettre des fonds publics dans le chantier. La France s'était ralliée à cette position.
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