REMY COINTREAU: résultat opérationnel 2006/07 en hausse de 10,2%

25/06/2007 - 08:15 - Option Finance

(AOF) - Remy Cointreau a publié un bénéfice opérationnel courant de 153,8 millions d'euros au titre de son exercice 2006/07, en hausse de 10,2%. La marge opérationnelle du groupe s'est établie à 19,6% soit +2,8 points en organique. Rémy Cointreau avait d'ores et déjà publié son chiffre d'affaires de 785,9 millions d'euros, enregistré au cours de l'exercice 2006-2007 clos fin mars. "Cette performance, principalement due au cognac (+12%) et au champagne (4,7%), atteste de la pertinence de la stratégie premium menée par Rémy Cointreau", a expliqué le groupe. Le groupe a également précisé qu'une charge de 241 millions dd'euros avait été enregistrée à titre de provision au titre de sa sortie du réseau de distribution Maxxium. Le Groupe Rémy Cointreau poursuivra en 2007-2008 sa stratégie de création de valeur et le développement de ses grandes marques sur les principaux marchés du monde, afin de générer une croissance organique significative de son résultat opérationnel courant. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 1991 du rapprochement entre Rémy Martin et Cointreau, Rémy Cointreau est le deuxième producteur et distributeur de vins et spiritueux en France, et se classe parmi les dix premiers du secteur à l'échelon mondial. Le groupe, contrôlé par la famille Hériard Dubreuil, est notamment propriétaire des marques Rémy Martin, Cointreau, Passoa, Charles et Piper-Heidsieck. Le groupe réalise une grande partie de ses ventes sur le cognac, le reste se répartissant entre les liqueurs, les spiritueux, le Champagne et les vins, et les marques partenaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Rémy Cointreau se positionne sur le segment haut de gamme, en se concentrant sur la croissance de ses marques phares, soutenue par d'importants investissements promotionnels. - Rémy Cointreau accélère d'ailleurs son recentrage sur ses marques à forte valeur ajoutée avec une ambition clairement affichée de positionnement " haut de gamme " et l'espoir de dégager " une formidable rentabilité " à moyen terme. -Le titre revêt une dimension spéculative.

Les points faibles de la valeur

- Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider et n'a pas les moyen de grandir significativement par croissance externe. - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro. L'exposition au risque de change porte principalement sur le dollar, le yen et la livre. L'essentiel des coûts est libellé en euros et près de 40 % du chiffre d'affaires est en dollar. - Pour pallier sa petite taille, le groupe avait mis en place, en partenariat avec Highland Distillers, Jim Bean et Vin & Sprit, un réseau international de distribution : Maxxium. En 2006, Rémy Cointreau a notifié à Maxxium la résiliation de l'Accord Global de Distribution à effet du 30 mars 2009 afin d'adopter de nouvelles options de distribution dans des marchés prioritaires comme celui de l'Asie. Le groupe français provisionnera les indemnités au titre de cette rupture d'accord à hauteur de 240 MEUR en 2007: les analystes restent donc prudents, la visibilité en termes de distribution étant, pour l'instant, floue. De plus, la provision enregistrée devrait peser sur les comptes du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Deux éléments primordiaux influent sur la consommation de spiritueux. D'une part, les revenus et la confiance des ménages, d'autre part, l'évolution des modes. On prêtera donc attention, respectivement, au contexte économique et aux nouvelles habitudes de consommation. A cet égard, Rémy Cointreau dispose avec sa branche liqueurs (Cointreau, Passoa...) d'atouts certains pour répondre aux nouvelles tendances. - Rémy Cointreau présente un aspect spéculatif restreint puisque le holding de la famille Hériard-Dubreuil détient 44,3 % du capital tandis que Récopart (Pierre Cointreau) possède 13,6 % des parts. Le marché spécule toutefois régulièrement sur une évolution de l'actionnariat familial pour faciliter un adossement ou un rapprochement.