East Capital Eastern European Fund - fonds diversifié dans 19 pays d'Europe de l'Est

25/06/2007 - 11:11 - Option Finance

Avec sa 2e place sur 5 ans et sa 3e place sur 3 ans, selon le classement d'Europerformance au 15.06.2007, ce FCP profite à plein de la croissance de l'Europe de l'Est et de l'expertise de son gestionnaire, East Capital Asset Management, sur cette région. Si l'Europe de l'Est est un marché risqué, il est possible de profiter de sa performance en minimisant son risque. C'est du moins l'objectif poursuivi par les gérants d'East Capital Eastern European Fund, avec un succès certain jusqu'à présent. "La principale différence de ce fonds avec ses concurrents est sa diversification : nous investissons dans 19 pays différents, alors que notre indice n'en compte que 4", explique Jacob Grapengiesser, qui gère ce FCP depuis cinq ans. Le portefeuille est également très diversifié en termes de valeurs, puisqu'il compte au total quelque 180 lignes. Résultat, la volatilité d'East Capital Eastern European Fund est limitée à 15-16 %, contre 20-22 % pour le MSCI EM Europe Index, son indice de référence. Le processus de gestion fait intervenir une double approche "top-down" et "bottom-up". "Au total, nous rencontrons les dirigeants d'environ 500 sociétés par an. C'est la clé de notre gestion. Mais en même temps, il est nécessaire d'avoir une approche macroéconomique, car en Europe de l'Est, si vous achetez les bonnes sociétés dans le mauvais pays, vous perdrez de l'argent", explique Jacob Grapengiesser. Cette année, la performance d'East Capital Eastern European Fund est d'ailleurs venue à la fois du stock-picking et de l'analyse pays, avec les moteurs de la Turquie (14 % du portefeuille), de l'Ukraine (3,6 %) et de la Serbie (3,4 %). La Russie, qui représente près de 50 % du portefeuille, reste cependant la principale position pays du fonds. Concernant la sélection de valeurs, l'équipe de gestion, composée de 3 gérants appuyée par 10 analystes, accorde beaucoup d'importance à la qualité des dirigeants. "Pour éviter les mauvais paris, il nous faut comprendre les motivations de l'équipe de direction. Si son objectif est de s'enrichir ou de maintenir l'emploi à tout prix, cela ne convient pas. Elle doit chercher à créer de la valeur pour les actionnaires", souligne Jacob Grapengiesser. L'allocation sectorielle a aussi son importance. "Elle nous permet de savoir où regarder", affirme le gérant. Il apprécie ainsi les sociétés de biens de consommation russes et le secteur de la construction en Turquie. En revanche, il évite les sociétés du secteur des matières premières en Russie, car "c'est un risque que nous ne pouvons pas contrôler", explique-t-il. Jacob Grapengiesser est optimiste sur le long terme sur l'Europe de l'Est, en raison de sa très forte croissance économique, mais il préfère ne pas faire de prédiction à court terme. "Le risque est celui d'un choc extérieur. Malheureusement, la corrélation du marché est-européen avec le marché américain est élevée, même si elle tend à décroître", explique-t-il. Quant aux valorisations, même s'il reconnaît qu'elles sont parfois élevées, elles ne l'inquiètent pas. "La croissance justifie ces valorisations. Et il y a tant d'inefficience sur ces marchés que nous trouvons toujours des opportunités", affirme le gérant. Comme plusieurs autres fonds commercialisés par East Capital AM en France, East Capital Eastern European Fund est un FCP de droit suédois, dont la devise de référence est la couronne suédoise. Des particularités qui ne sont pas un obstacle à la souscription pour les clients français. Toutefois, afin de convaincre plus facilement les investisseurs français et européens, East Capital AM a créé récemment une Sicav luxembourgeoise. Celle-ci comporte 2 compartiments miroir de East Capital Eastern European Fund : le premier, East Capital (Lux) Russian Fund, reproduit les positions en Russie du fonds, tandis que le second, East Capital (Lux) Eastern European Convergence Fund, exclut au contraire ce pays de son portefeuille. Ce découpage permet aux investisseurs de gérer à leur gré la proportion de Russie dans leur allocation Europe de l'Est. Cécile Bredelet