(AOF) - Gaz de France (+2,16% à 36,46 euros) et Suez (+1,09% à 41,75 euros) prennent la tête du CAC 40 après l'annonce par "Le Figaro" de la prochaine fusion entre les deux groupes. Le gouvernement respecterait alors son calendrier initial. François Fillon avait assuré que le dossier serait clos, d'une façon ou d'une autre, fin juin/début juillet. Un tel rapprochement, étudié depuis longtemps déjà par le gouvernement, rencontre cependant un obstacle: l'écart de valorisation entre les deux groupes. Au cours de Bourse de mardi soir, le titre Suez affichait une prime de 12,5% sur l'offre initiale de GDF. Selon "Le Figaro", qui ne cite pas de sources, le projet de fusion entre GDF et Suez pourrait revoir le jour très prochainement. "Le gouvernement devrait officialiser l'union entre les deux groupes la semaine prochaine", précise le quotidien. Le journal rappelle que le projet initial présenté en février 2006 prévoyait un échange sur la base d'une action GDF contre une action Suez plus un euro de dividende exceptionnel versé aux actionnaires de Suez. Or, l'évolution des cours des deux actions pourrait conduire à verser aux actionnaires de Suez non pas 1,2 milliard mais 7 milliards d'euros pour maintenir les parités, affirme le quotidien. Le versement s'un superdividende de 7 milliards aux actionnaires de Suez parait toutefois difficilement tenable politiquement. D'après "Le Figaro", une autre solution tiendrait la corde : celle de "faire maigrir Suez" par une scission de ses actifs dans l'environnement (gestion de l'eau et propreté). Le schéma envisagé serait le même que celui adopté par Total vis-à-vis d'Arkema. Un "spin-off" permettrait de redistribuer aux actionnaires des actions propres aux actifs cédés. Cependant, le président de Suez, Gérard Mestrallet s'et toujours opposé à une scission de la branche Environnement. Du coup, d'autres schémas seraient également à l'étude. Le quotidien évoque la scission de Distrigaz en Belgique ou Agbar en Espagne. Au final, conclut le quotidien, "le dénouement est proche, mais encore incertain" avant d'ajouter "Suez peut à tout moment jeter l'éponge s'il juge que ses intérêts ne sont pas préservés". Pour un broker parisien en tout cas, la fusion Suez/Gaz de France est une bonne chose, réduisant les incertitudes tant sur Suez que sur Gaz de la France. Le broker recommande de jouer en priorité Gaz de France, qui offre, à ses yeux, un potentiel d'appréciation plus élevé. (PJ-L)