Quelles sont les sociétés du SBF 120 les plus vulnérables à une OPA ?

28/06/2007 - 09:22 - Option Finance

(AOF) - Le Sénat a confié à Ernst & Young la réalisation d'une étude sur la structure de l'actionnariat et le contrôle des sociétés cotées composant l'indice SBF 120 de la bourse de Paris. L'objectif poursuivi était, en fonction d'informations publiques correspondant à des critères économiques, juridiques et financiers préalablement choisis, d'apprécier l'exposition et la vulnérabilité des principales sociétés françaises aux OPA. Bien que l'appréciation du caractère " opéable " d'une société soit largement subjectif et contingent, car liée à un contexte économique et boursier particulier qui détermine en grande partie l'attractivité d'une société, il ressort de l'étude conduite par Ernst & Young que : - la grande majorité des sociétés sont - plus ou moins difficilement - " opéables " ; - un peu moins de la moitié des sociétés de l'indice SBF 120 pourraient théoriquement, à court ou moyen terme, faire l'objet d'une OPA " hostile " par une société française ou non-résidente, dont les chances de réussite seraient réelles ; - 20 % des sociétés de la cote peuvent être jugées particulièrement vulnérables à une offre. Entre les deux extrémités du " spectre " que sont les sociétés juridiquement protégées et celles très vulnérables à une OPA, un " dégradé " de sociétés plus ou moins contrôlées se dessine. Il est ainsi possible d'identifier un " noyau dur " de 17 sociétés (soit 14,1 % de l'indice) a priori " non-opéables " et un deuxième périmètre plus vaste comprendrait les 45 sociétés (soit 37,5% de l'indice) bénéficiant de la forte présence d' " actionnaires historiques " privés. Aux deux ensembles précédents peuvent enfin être adjointes des sociétés telles que Eiffage et Nexity, dont la part de l'actionnariat des salariés et dirigeants est supérieure à 15%, ou des situations particulières sur le plan boursier ou juridique comme celles des AGF, Arcelor-Mittal, Euronext, Unibail, Générale de Santé, Suez, ST Microelectronics ou Bouygues. Ernst & Young conclut qu'un ensemble restreint de 24 sociétés paraît plus particulièrement vulnérable à une OPA, en raison de la concomitance d'une part élevée d'actionnariat " flottant ", d'un niveau soutenu de rotation du capital, de protections juridiques relativement faibles, et le cas échéant de rumeurs de rachat. Il s'agit de : Accor, Air Liquide, Altran, Atos Origin, Bourbon, Business Objects, CGG Veritas, Compagnie de Saint-Gobain, Danone, Dexia, Ipsos, Lafarge, Néopost, Rhodia, Schneider Electric, Scor, Société Générale, Soitec, Technip, Teleperformance, Thomson, Valeo, Vallourec et Vivendi.